L'interview déco de l'architecte designer Rodolphe Parente
Président du jury de la 6e édition du festival Design Parade Toulon* orchestré par la Villa Noailles, l’architecte designer signe le lobby et les salons de la banque Lombard Odier à Genève, et lance sa première collection de mobilier, en octobre.
Premier choc esthétique ?
Le musée des Beaux-Arts de Besançon que j’ai découvert à 15 ans. J’ai été saisi par la greffe architecturale en béton imaginée par Louis Miquel, disciple de Le Corbusier, à l’intérieur d’un bâtiment XIXe , une friction comme je les aime. Cette influence m’a porté dans mon envie de mettre en scène des espaces.
Le souvenir marquant de la maison de votre enfance ?
Dans un village des Abruzzes, en Italie, où je passais mes étés : le contraste entre la lumière écrasante de l’extérieur et la pénombre intérieure grâce aux murs épais et aux fenêtres étroites protégeant de la chaleur. L’ensemble composait un véritable clair-obscur.
Si vous étiez un objet ?
Un oreiller pour cette idée du confort intime et du soin apporté à l’autre.
Le livre d'art ou de design qui traîne sur votre table de nuit ?
« Atmosphères » du grand architecte suisse Peter Zumthor, où il retranscrit les ambiances des maisons de son enfance avec une grande vérité. Quand il parle du terrazzo de la cuisine de sa grand-mère, j’ai l’impression d’y avoir vécu !
Vous faites un casse dans un musée, quel tableau emportez-vous ?
Une miniature de Jean Claracq, artiste de la nouvelle garde de la peinture française. J’aime ses scènes teintées d’une mélancolie contemporaine.
Votre toc déco ?
Le mélange irrévérencieux entre matières pauvres et détails riches. Comme mettre des volets en Inox poli miroir dans un intérieur classique,...
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