L'Irak envisagerait de passer l'âge du consentement des jeunes filles à 9 ans alerte une ONG
Commencer sa vie de femme à l’âge de 9 ans ? C’est ce que semble en passe de mettre en place l’Irak par le biais des partis chiites musulmans conservateurs… Étudié en première lecture en août, ce projet de loi revient sur le devant de la scène et consiste à abaisser l’âge du consentement, fixé de prime abord à 18 ans. Un texte qui pourrait légaliser le mariage d’enfants et menacer le droit des petites filles. Le Parlement irakien se penche en effet sur cette mesure permettant aux autorités religieuses de violer légalement les droits fondamentaux, alertait notamment cet été l’ONG Human Rights Watch.
Alors que le droit des filles et des femmes est garanti par le droit international, cet amendement pourrait bouleverser ce dernier et empêcher les femmes de divorcer, mais aussi de toucher des héritages. Le manque de consentement des fillettes avec le mariage forcé provoquerait une augmentation des violences sexuelles et physiques, altérant leur santé, rappelle le site, en précisant que cela aurait aussi des conséquences directes sur leur accès à l’éducation et au travail. La chercheuse sur l’Irak, Sarah Sanbar, a tiré la sonnette d’alarme en affirmant : "L’adoption de ce projet de loi par le Parlement irakien constituerait un recul dévastateur pour les femmes et les filles irakiennes, et pour les droits qu’elles ont réussi à faire inscrire dans la loi. […] Les filles devraient pouvoir aller à l’école ou jouer dans une cour de récréation, au lieu d’être obligées de porter une robe de (...)