Littérature : les 5 livres coup de cœur de la semaine de la journaliste et écrivaine Cécile Pivot

Il pleut sans discontinuer dans la région toulousaine en 2031. C’est là que vit Paul Sorensen, qui aime beaucoup la pluie, un homme singulier, habité par ses fantômes, sa mélancolie, ses souvenirs qui ne le laissent pas en paix, sa mémoire, surprenante. Qui peut avoir l’idée de tuer son père une seconde fois alors que celui-ci est déjà mort ? Lui, Paul Sorensen, né le 20 février 1980 à 21h30 et dont l’origine des larmes se trouve au fond du ventre de sa mère. Après avoir mis deux balles dans la tête de son géniteur "dans une quiétude mentale alimentée par une haine sereine, une sauvagerie légitime couvée depuis l’enfance " le fils rentre chez lui et attend la police. Le verdict de la justice sera une année de soins auprès d’un thérapeute qui, lui non plus, n’est pas un homme banal, tout d’abord à cause d’un épiphora à l’œil droit, qui le fait pleurer sans discontinuer. Le docteur Guzman établit un calendrier : douze mois et douze sujets. C’est ainsi que nous saurons tout ou presque de la vie de Paul Sorensen – ce qu’il dit à son psy et ce qu’il tait – dont la naissance fut tragique et l’enfance guère plus enviable. Son père, l’homme le plus sadique et le plus cruel qui soit, enfonça le couteau dans la plaie laissée béante de son garçon sans jamais se lasser. Heureusement que celle qu’il considéra toujours comme sa mère, Rebecca, fut là pour le consoler et le protéger comme elle le pouvait. Il est aussi question, dans cette histoire qui vous prend aux tripes, de chiens fabuleux (...)

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