Ces livres qui rendent heureux !
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Ces livres qui rendent heureux !
Et si on confiait aux livres la lourde tâche de nous faire du bien au moral ? De nous rebooster comme jamais ? Histoire d’amour improbable, aventure d’une vie, personnages rocambolesques… Découvrez notre sélection de livres (lus et approuvés) qui font du bien et qui chatouillent les zygomatiques comme il faut. Bonne lecture !À lire également >>> Livres 2022 : les préférés des journalistes du magazine ELLE© Getty - 2/7
« La définition du bonheur », de Catherine Cusset (Gallimard)
Si « La définition du bonheur » de Catherine Cusset connaît un tel succès, c'est parce que chacune peut se reconnaître dans ses héroïnes. À l'aube des années 1980, Clarisse, 16 ans, pense être amoureuse pour la première fois. Après un slow et des baisers pleins de promesses, une violence inouïe surgit. Celui qui prétendait la désirer l'attire dans un piège et la viole avec deux autres garçons. Dans cette scène d'ouverture se glissent les fils qui tendent tout le roman : la soif d'aimer est rarement récompensée et les illusions de la jeunesse n'ont pas fini de s'effondrer. Après Clarisse vient la brillante Ève, partie vivre aux États-Unis, l'agrégation de lettres classiques en poche. Perchées sur deux rives opposées, sans jamais se croiser, elles s'essaient à ce qu'on appelle « construire une vie ». Avec l'enchantement familier de sa plume, l'auteure raconte l'avortement de l'une, l'adultère de l'autre. Le cancer de l'une, le divorce de l'autre. Au fil du temps, l'existence se joue des sentiments, des enfants, des amants. Lorsqu'elle écrit les grandes, irréfutables peines ou les naufrages du quotidien, Catherine Cusset nous rappelle au bonheur. Ses personnages résistent à la tentation de l'égarement, se souviennent que les idées noires ne triomphent que lorsqu'on leur accorde la victoire.
Longtemps, le secret qui lie Clarisse et Ève est tu. Mais leur plus évidente qualité partagée se révèle être leur condition de femmes chavirées mais jamais abattues. Une ode formidable aux forces ineffables qui nous tiennent debout.
Flavie Philipon
© Presse - 3/7
« Apaiser nos tempêtes », de Jean Hegland (Phébus)
Avec retard, mais non sans passion, la France découvre la littérature de Jean Hegland. Révélée il y a quatre ans avec « Dans la forêt » (publié aux États-Unis en 1996), la revoilà en cette rentrée avec un roman de 2004, enfin traduit en français. « Apaiser nos tempêtes » s'ouvre sur un double choix. Jeune photographe pleine d'avenir, Anna apprend qu'elle est enceinte. Mais elle n'est « pas une mère », pense-t-elle, méditant sur le nombre d'œuvres d'art que le monde perd chaque fois que naît un bébé. En proie elle aussi à une grossesse surprise, Cerise, elle, décide presque sur un coup de tête de garder l'enfant. Deux femmes, deux choix, deux destins… En parallèle, Jean Hegland déroule deux vies marquées par la maternité et l'ambition, mais inégalement frappées par le sort. Une dizaine d'années plus tard, Cerise se débat avec une adolescente rebelle. Anna, devenue une artiste accomplie, en couple avec un homme qu'elle aime, regarde grandir sa petite fille de 4 ans. Mais un simple accroc dans la toile de son quotidien sème le chaos dans sa vie bien ordonnée. Les difficultés l'assaillent, alors que du côté de Cerise, c'est la tragédie qui frappe. Ballottées, chacune à leur manière, dans un monde qui se soucie peu des mères, ces deux héroïnes sont dorlotées par la plume de cette écrivaine empathique et fine, qui prend son temps pour s'attarder sur les petites blessures, les grandes douleurs et les immenses bonheurs qui font une vie de mère.
Clémentine Goldszal
© Presse - 4/7
« La félicité du loup », de Paolo Cognetti (Stock)
Le silence, la solitude et la beauté des paysages ont valeur de signature : dès la première page, peut-être même la première phrase, l'univers de Paolo Cognetti se donne en entier. C'est un monde sans fioritures, imprégné de lumière et de mélancolie, au sommet des Alpes. L'écrivain italien et auteur des « Huit Montagnes » connaît intimement ce milieu puisque lui-même a quitté la ville pour habiter à 2 000 mètres d'altitude. « La Félicité du loup » s'ouvre sur les montagnes et sur Fausto, double à plusieurs titres de l'auteur. À 40 ans, cet écrivain choisit de se réfugier à Fontana Fredda, « dans l'espoir de recommencer ». Sa femme et lui sont séparés, personne ne l'attend. Cognetti excelle dans la description des lieux et des sensations comme dans celle des étreintes du héros et de Sylvia. Elle est serveuse dans le restaurant où Fausto, pour gagner quelques sous, travaille en tant que cuisinier. Ils sont libres tous les deux. C'est Sylvia qui prend l'initiative de le faire monter dans sa chambre. Ils s'aiment avec grâce.
Paolo Cognetti dépeint les couleurs et les odeurs propres à chaque mois du calendrier. Fontana Fredda se métamorphose selon l'épaisseur de la neige et les rayons du soleil. Sylvia part chercher du travail ailleurs, le couple se défait sans heurts ni amertume, c'est rare. Un loup désormais préoccupe les habitants. Cognetti dépose dans ses pages une légère tristesse. Mais par le calme, la sobriété et la beauté qu'il dégage, ce roman a sur le lecteur l'effet d'une pause et d'une caresse.
Virginie Bloch-Lainé
© Presse - 5/7
« L'île du Docteur Faust », de Stéphanie Janicot (Albin Michel)
L'auteure de ces lignes le confesse : si on lui avait proposé de signer un contrat lui permettant de retrouver la forme (au propre comme au figuré) de ses 20 ans, ce qui arrive à la narratrice de ce thriller fantastique, elle aurait approuvé des deux pieds et des deux mains, sans même lire les lignes minuscules en bas de page (de toute façon, sans lunettes…). Oui, comme les huit autres patientes enfermées sur l'île du docteur Faust, elle se serait dit qu'un deal chelou vaudra toujours mieux qu'une attaque d'ostéoporose. Blague à part, c'est à un voyage philosophique que nous convie Stéphanie Janicot : nous ne sommes pas égales face au vertige du temps qui passe, et si son héroïne, qui lui ressemble comme une sœur, résiste à la tentation de la jeunesse éternelle, elle ne juge pas ses compagnes qui, elles, pour moult raisons – pas forcément futiles – ont décidé de régler leurs montres à l'envers. Avec finesse et empathie, elle tente simplement de se poser les bonnes questions : qu'est-ce que l'on perd, qu'est-ce que l'on gagne, en avançant dans la vie ? Existe-t-il un moment idéal pour figer le temps, et si oui, lequel ? Un roman poétique et perché, à lire impérativement avant notre prochain rendez-vous chez le médecin esthétique !
Alix Girod de l’Ain
© Presse - 6/7
« Julie et Julia, sexe blog et boeuf bourguignon » de Julie Powell
De quoi ça parle ? Julie, qui s’ennuie un peu dans son job de secrétaire, a un projet un peu fou : réaliser les 524 recettes du livre « L’art de la cuisine française » de la célèbre Julia Child, dans sa minuscule cuisine en un an ! Chaque soir, elle écrit sur son blog sa recette préparée et ses états d’âmes : une copine nymphomane, une mère un peu trop envahissante, des recettes ratées… Une odyssée culinaire et personnelle vécue par l’auteure !
L’info en plus ? Best-seller aux États-Unis, l’aventure de Julie Powell sort sur les écrans en 2009 avec Amy Adams dans le rôle de Julie et Meryl Street dans celui de Julia. Cinquante ans séparent les deux femmes, décidées à prendre leur vie en main grâce à la cuisine. Un roman et un film qui émoustille les papilles et chatouille les zygomatiques.
©Presse - 7/7
« Demain j’arrête » de Gilles Legardinier
De quoi ça parle ? Julie a déjà fait beaucoup de trucs stupides dont dévaler l’escalier en vitesse en mettant son pull, réparer une prise électrique avec ses dents et coincer sa main dans la boîte aux lettres de son mystérieux voisin. Mais cela n’est rien comparé à toutes les choses insensées qu’elle va tenter pour en savoir plus sur ce jeune homme qui l’intrigue et l’attire…
L’info en plus ? Meilleure vente dans les librairies pendant sept semaines consécutives lors de sa sortie en 2011, « Demain j’arrête » a surtout fonctionné grâce au bouche-à-oreille.
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© Presse
Ce lundi 16 janvier, c'est le Blue Monday. Alors pour se remonter le moral et éviter qu'il ne glisse dans les chaussettes, on plonge son nez dans un livre qui rend heureux.Et si on confiait aux livres la lourde tâche de nous faire du bien au moral ? De nous rebooster comme jamais ? Histoire d’amour improbable, aventure d’une vie, personnages rocambolesques… Découvrez notre sélection de livres (lus et approuvés) qui font du bien et qui chatouillent les zygomatiques comme il faut. Bonne lecture !À lire également >>> Livres 2022 : les préférés des journalistes du magazine ELLE