La loi Veil fête ses 50 ans : voici ce qu'il faut retenir
C’était il y a 50 ans. Simone Veil était alors ministre de la Santé en 1974 sous le gouvernement du président Valéry Giscard d’Estaing. Le 26 novembre de la même année, face aux députés majoritairement masculins, elle prend la parole à l’Assemblée nationale pour annoncer sa volonté de dépénaliser l’interruption volontaire de grossesse (IVG). L’IVG consiste à arrêter une grossesse avant son terme ; une décision qui se prend avec l’aide d’un médecin.
Simone Veil, qui donnera son nom à la « Loi Veil », déclare dans son discours qu’« aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement ». Elle continue : « Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les 300 000 avortements qui chaque année, mutilent les femmes dans ce pays, bafouent nos lois et humilient ou traumatisent celles qui y ont recours. » Après plusieurs heures de débat, la loi est adoptée, puis votée au Sénat. Et le 17 janvier 1975, la loi entre en vigueur sur tout le territoire français, permettant ainsi aux femmes françaises de pouvoir avorter dans des conditions qui ne mettent pas leur santé – parfois leur vie – en danger. Une avancée historique.
Où en est-on 50 ans après ?
Selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), 243 623 interruptions volontaires de grossesses ont eu lieu en France en 2023. Un nombre relativement stable mais en légère hausse par rapport à 2022 (8 600 IVG en plus).
Depuis...