Lot : victime d'un curé pédophile, il dénonce le maintien en poste de son agresseur

Un prêtre condamné pour agression sexuelle sur mineur exerce toujours dans une paroisse du Lot. Sa victime dénonce l’inaction du diocèse auprès de France 3 Occitanie et Médiacités.

Mickaël est un ancien enfant de chœur de Lalbenque, dans le département du Lot. Habité par la foi et l’envie de devenir prêtre, il était très impliqué dans la vie de sa paroisse et accordait une confiance absolue à l’abbé Philippe Olivier, « un référent humain et spirituel ». « J’avais confiance envers l’Église et envers l’adulte » confie-t-il à France 3.

Une confiance accordée librement, et qui sera trahie tant par l’Église que par l’adulte. À partir de ses 13 ans, Mickaël subit les agressions sexuelles et les viols de l’abbé Olivier. Son calvaire durera quatre ans.

« À l’époque des faits, j’éprouve un sentiment de culpabilité qui me fait garder le silence. Je sens au fond de moi que les actes de ce curé ne sont pas normaux » raconte-t-il à France 3 Occitanie. « Mais le fait que tout le monde l’apprécie et l’adule dans la paroisse me conforte dans l’idée qu’il faut que je me taise. Il a sur moi une emprise psychologique ».

Ce n’est que des années plus tard, alors qu’il a intégré le séminaire avec l’intention de devenir prêtre, que Mickaël prend conscience de ce qui lui est arrivé : « En 4e année de séminaire, nous avons été sensibilisés sur le fléau de la pédophilie. C’est à ce moment que j’ai compris que j’étais une victime et l’abbé Olivier un prédateur » se souvient-il.

« Une poignée de main en guise de réconciliation »

Mickaël alerte l’Église, mais il se heurte à un...

Lire la suite de l'article sur Elle.fr

A lire aussi