Louis Bertignac : « Ma vie est une jolie petite histoire »

Après votre livre, vous continuez à creuser le sillon autobiographique...

L'écriture de Jolie petite histoire (Le Cherche Midi) a levé des tabous sur des sujets que j'estimais ne pas avoir à raconter. Bien sûr, il y a aussi eu le Covid et le confinement. Quand tout s'arrête, on pense à la vie d'une façon différente. Mais l'album n'est pas centré que sur moi et mon passé. Dans C'est le soir, j'avais envie de dire à ma femme que je l'aime. Après, on trouve des chansons plus politisées comme Jamais. Allez vite évoque la guerre proche et rappelle un peu, comme le disaient les Rolling Stones dans Gimme Shelter, qu'elle est à un coup de fusil de distance. Pourtant, je suis moins stonien ici. Cet album contient des morceaux plus Beatles que d'habitude. Je l'aime bien, je n'ai pas grand-chose à lui reprocher et j'ai moins de griefs que d'habitude envers mon travail.

Quelles sont les scènes fondatrices du film de votre vie ?

La première, évidemment, reste le jour où l'on m'a mis une guitare dans les mains. Ça a changé le reste de mon existence. Ensuite, il y a la rencontre avec Jacques Higelin, alors que je n'étais qu'un guitariste amateur et amoureux de la musique. Or les adultes me disaient que j'allais finir clochard. Jacques a parlé à mes parents et il m'a pris sous son aile : j'avais 19 ans, il m'a donné confiance. Juste après, c'est la formation de Téléphone, qui s'est avérée être une réussite pendant dix ans, car les membres...

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