L'UE veut s'assurer que les pays des Balkans restent attachés au bloc

Le sommet entre l'Union européenne et les Balkans occidentaux a débuté ce mardi 6 décembre à Tirana en Albanie, un sommet hautement symbolique puisqu'il se déroule pour la première fois en dehors de l'Union européenne.

Les dirigeants européens veulent s'assurer que les six pays de la région restent attachés au bloc... alors que la guerre russe en Ukraine menace de réveiller les tensions. C'est pourquoi ils ont clairement réaffirmé leur engagement dans la perspective de l'adhésion.

"L'avenir de nos enfants sera plus sûr et plus prospère avec les Balkans occidentaux au sein de l'UE et nous travaillons très dur pour progresser", a déclaré Charles Michel, président du Conseil européen.

En contrepartie, l'UE attend des pays des Balkans qu'ils s'alignent pleinement sur les sanctions contre la Russie, ce que la Serbie n'a pas fait jusqu'à présent.

"La Russie essaie de gagner de l'influence, la Chine essaie de gagner de l'influence. Nous sommes le plus grand investisseur, le partenaire le plus proche, et c'est pourquoi la discussion porte précisément sur ce point : vous devez décider de quel côté vous êtes. Du côté de la démocratie ? C'est l'Union européenne, vos amis et partenaires", a expliqué Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne.

De leur côté, les pays des Balkans occidentaux demandent à l'UE d'accélérer le processus d'intégration, sachant que la guerre en Ukraine a apporté un nouvel élan.

"Pour la première fois, les Balkans sont considérés et traités comme une raison géopolitique et stratégique pour que l'UE y pense. Maintenant, quand seront-ils membres ? Une chose est sûre, nous, les Albanais et l'Albanie, serons fidèles à l'UE, même si l'UE disparaît. Nous continuerons à nous battre pour être membres", a affirmé Edi Rama, premier ministre d'Albanie.

Blague à part, comme l'adhésion pourrait manifestement prendre du temps, une série d'accords ont été signés pour gagner le cœur des six pays des Balkans, dont un visant à réduire les frais d'itinérance...

Mais aussi, pas moins d'un milliard d'euros de subventions a été promis pour aider les ménages et les entreprises à faire face à la crise énergétique.