L'une d'entre elles se sent "responsable”, une autre donne à son conjoint sa "confiance totale" : au procès des viols de Mazan les compagnes des accusés refusent d’y croire
C’est un procès hors-norme qui a repris ce lundi 4 novembre au tribunal pénal d’Avignon. Le procès des viols de Mazan a débuté en septembre dernier et se poursuivra jusqu’à décembre prochain. Quatre mois pour examiner le cas de 51 hommes, accusés d’avoir violé Gisèle Pelicot alors qu’elle était droguée, soumise chimiquement par son mari, Dominique Pelicot. Depuis ce début de semaine, les cas de huit nouveaux hommes sont examinés par la cour et à la sortie de l’audience, ce lundi 4 novembre, nos confrères de Sud-Ouest sont allés recueillir les réactions des conjointes ou ex-conjointes de ces hommes. Et leurs réactions ne sont pas forcément celles qu’on attendait.
Si certaines sont en colère, atterrées, voire détruites, d’autres au contraire montrent de la compassion envers leur partenaire, expliquant leurs actes et allant, parfois, jusqu’à “endosser la responsabilité”, rapporte Sud-Ouest. Samira T. cherche par exemple “des réponses à [ses] questions depuis trois ans et demi”. Son compagnon, Jérôme V., est accusé d’avoir violé à six reprises Gisèle Pelicot en 2020.
Pourtant, elle a décidé de rester à ses côtés et de le “soutenir” : “Si on s’est rencontrés, ce n’est pas un hasard, j’avais cette mission [...]. Il n’avait pas de raison d’aller voir ailleurs”, a-t-elle confié à nos confrères, en pleurs. Elle, qui a pourtant accepté des années durant les demandes quotidiennes de relations sexuelles de son compagnon, tous les jours “à 22 heures”, a également accepté d’être prise en photos (...)