Lutte contre le harcèlement scolaire : « Il y a des bonnes choses et il y a des choses catastrophiques », l’avis de Bruno Humbeeck

« Une priorité absolue », c’est comme ça qu’avait décrit la lutte contre le harcèlement scolaire, la Première ministre, Élisabeth Borne. Parmi les mesures annoncées par le gouvernement le 27 septembre 2023 : des grilles d’auto-évaluation, la mise en place de cours d’empathie, une saisine systématique du procureur, ou encore un bannissement des réseaux sociaux.

« Dans ce plan, il y a de bonnes choses, il y a des choses beaucoup moins bonnes et il y a des choses catastrophiques », déclare Bruno Humbeeck, psychopédagogue belge spécialisé dans la prévention des violences scolaires et familiales, pour qualifier les outils qu’a choisi d’utiliser l’exécutif.

En effet, pour le professionnel, certaines des mesures annoncées, ne s’adaptent pas à la situation actuelle et témoignent d'une « méconnaissance du phénomène » de la part du gouvernement : « L’idée de confisquer les portables des élèves harceleurs, c’est de la poudre aux yeux, et ça ne veut rien dire. On sait qu’on a affaire, notamment dans le cyberharcèlement, à un effet de meute. Un élève dont le portable a été confisqué, peut très bien aller chercher un autre support pour avoir accès aux réseaux sociaux. Ça veut dire que vous allez devoir confisquer les portables de toute la classe. Il n’y a pas une personne qui est responsable de la totalité de l’agression. Ça montre qu’on n’a rien compris ».

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