Mélanie Laurent : « Les Français sont admirés pour leur charme et leur liberté »
Son talent est reconnu dans le monde entier, mais l’actrice fait enfin son grand retour en France dans « Oxygène »*, le thriller d’Alexandre Aja, tourné pour Netflix. Après « Galveston », réalisé en 2018 aux Etats-Unis, cette artiste surdouée vient de finir « le Bal des folles ». Rayonnante, sincère, Mélanie Laurent est, en plus, d’une rare bienveillance.
Qu’est-ce qui vous a séduite dans le scénario d’Alexandre Aja ?
Mélanie Laurent - Le défi. Je vivais aux Etats-Unis, je venais de passer un an à cocooner avec mon bébé et, quand le confinement est tombé, je suis partie en Bretagne avec ma famille. Le scénario d’Alexandre m’est alors tombé du ciel. C’était un film à suspense, « Covid friendly », avec peu d’acteurs, une boîte pour décor quasi unique, cinq semaines de tournage, une équipe assez petite… Et l’enfermement que vit mon personnage faisait écho à ce que nous traversions.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas reçu quelque chose qui exigeait que je me dépasse à ce point. Il y a des rôles évidents, dont on a très envie, parce qu’ils ont été écrits pour nous, et d’autres, comme celui-ci, qui effraient. En tant qu’actrice, je n’étais pas autant sortie de ma zone de confort depuis Le Retour du héros [de Laurent Tirard]. Dans cette comédie d’époque avec Jean Dujardin, l’univers et le rythme m’étaient alors inconnus. C’est important dans ce métier de prendre des risques, mais c’est plus facile avec un réalisateur en qui vous avez confiance, comme Alexandre.
Votre performance est incroyable. Les scènes ont dû être difficiles…
Mélanie Laurent - Il a d’abord fallu intégrer un texte très technique, car je joue une scientifique, Prix Nobel. Ensuite, sur le tournage, les défis étaient nombreux : l’immobilité, tourner allongée ou...