La mélatonine pour traiter les troubles du sommeil, est-ce vraiment efficace ?

En France, la réglementation autorise la commercialisation de compléments alimentaires apportant moins de 2 mg de mélatonine par jour. Ces derniers sont devenus de plus en plus demandés pour favoriser l’endormissement ou pour lutter contre les effets du décalage horaire, Mais cet engouement ne doit pas faire oublier que la mélatonine peut être à l’origine d’effets indésirables parfois dangereux, met en garde le ministère de la Santé qui évoque par ailleurs une efficacité modeste.

Quelle place la mélatonine peut-elle occuper dans le traitement des troubles du sommeil ? Depuis quelques années, et sa large disponibilité sous forme de compléments alimentaires, cette « hormone du sommeil » fait l'objet d'un intérêt croissant du grand public. À son usage pour soulager les effets du décalage horaire s'ajoute celui d'aide à l'endormissement, mais cet engouement est-il justifié ? Le ministère de la Santé s’est penché sur ce sujet et dévoile ses recommandations sur le site du Service Public d’information en santé. Pour rappel, la mélatonine est une hormone fabriquée par une région du cerveau (épiphyse ou « glande pinéale ») pendant la nuit : sa concentration sanguine est alors multipliée par 10. Sa sécrétion régule les rythmes quotidiens en fonction de la luminosité et informe l’organisme sur la saison selon les variations de la durée du jour. Plus précisément selon l’Inserm, sa production s’accroît en fin de journée, lorsque la lumière baisse et sa concentration dans le sang augmente pour atteindre son maximum vers 3 ou 4 heures du matin, avant de chuter pour redevenir minimale au moment où il serait temps de se lever.

Mais la luminosité extérieure peut changer la donne car « la lumière perçue par notre rétine est directement transmise à notre principale horloge interne, localisée dans une partie du cerveau nommée hypothalamus. L’information est ensuite relayée jusqu’à l’épiphyse. »,...

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