"On m’a juste dit que ça allait être de grosses règles" : Sandra témoigne pour lever les tabous sur la fausse couche

Pour Sandra Lorenzo, journaliste et auteure du livre Une fausse couche comme les autres (Éditions First), parler de fausse couche était une "évidence", bien qu'elle déteste ces termes. Au début de l'année 2020, elle est enceinte de son deuxième enfant. Mais à huit semaines de grossesse, elle perd son bébé. Pendant l'échographie, Sandra pleure. La médecin lui demande alors si elle a un autre enfant. "Oui, j'ai déjà un petit garçon", explique la jeune femme. Une phrase à laquelle elle s'entend répondre "Ah, bah ça va ! Pour certaines, ça arrive alors qu’elles n’ont pas encore d’enfant, c’est pire !”. À ce moment-là, Sandra n'a nullement besoin de cette "mise en perspective".

L'annonce de sa fausse couche est "assez terrible". D'ailleurs, elle préfère parler d'une "grossesse qui n'est pas allée au bout". "Il n'y a pas eu d'enfant au bout, mais elle a existé", appuie-t-elle. La maman n'a eu ni saignements, ni fortes douleurs au ventre : "Ça a été un peu silencieux", décrit Sandra. Elle aura des nausées et des "sensations de femme enceinte" jusqu'au bout. "Rien ne me disait, dans les signaux que pouvait m'envoyer mon corps, que c'était terminé", indique-t-elle. Alors, elle espère. Elle se dit que le corps médical se trompe peut-être.

Pourtant, ce n'est pas le cas. Sandra va finalement subir une aspiration : "Le matin, je rentre à l'hôpital, je suis enceinte et le midi, j'en ressors avec l'utérus vide", confie-t-elle. Une sensation "insupportable" pour la jeune femme. "Il fallait absolument (...)

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