Le maire de Saint-Brevin-les-Pins démissionne après l’incendie de sa maison par l’extrême droite
Victime de plusieurs attaques par des partisans de l’extrême droite après l’annonce du déplacement d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile dans sa ville, Yannick Morez, maire de Saint-Brevin-les-Pins, a annoncé sa démission.
Yannick Morez jette l’éponge. Le maire de Saint-Brévin-les-Pins, commune de Loire-Atlantique où un projet de déménagement d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile dans la commune suscite une vive opposition, a annoncé sa démission mercredi 10 mai. La ville a d’ailleurs été le théâtre de plusieurs manifestations d’extrême droite ces derniers mois. La dernière date de fin avril.
Dans un communiqué publié sur Facebook L’élu explique avoir pris cette décision « pour des raisons personnelles, notamment à la suite de l'incendie criminel perpétré à mon domicile et au manque de soutien de l'État, et après une longue réflexion menée avec ma famille ». Son domicile a été visé par un incendie mercredi 22 mars.
La pression de l’extrême droite
Durant ces derniers mois, le maire a été victime d'une pluie d'insultes et de menaces, jusqu'à l'incendie criminel de sa maison survenu le 22 mars à 5 heures du matin. L'enquête est toujours en cours. L’angoisse et la peur d’être de nouveau exposés à des attaques ont poussé le père de famille à prendre cette décision.
Plusieurs manifestations ont été organisées à l’appel de l’extrême droite et notamment du polémiste Éric Zemmour depuis l’annonce de déplacement du Centre d’accueil de demandeurs d’asile près d’une école de la commune. Ce dernier a été ouvert dans la station balnéaire en 2016, après le démantèlement de la « jungle de Calais ». Parmi les...
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