Cette maladie frappe sans prévenir à partir de 30 ans, des scientifiques viennent de comprendre comment

En France, 18.000 personnes sont concernée par la maladie de Huntington. | Thirdman via Pexels
En France, 18.000 personnes sont concernée par la maladie de Huntington. | Thirdman via Pexels

Plus de 150 ans après avoir été découverte, la maladie de Huntington reste une énigme aux yeux de la médecine. Mais des scientifiques ont récemment exploré une nouvelle piste, qui pourrait bien lever le mystère sur cette pathologie dévastatrice.

Héréditaire, la maladie de Huntington se manifeste en général chez les personnes âgées entre 30 et 50 ans. Elle provoque une dégradation des cellules nerveuses du cerveau et entraîne des pertes de contrôle de la motricité, des troubles de la personnalité et une altération du jugement. Des symptômes qui s'aggravent pendant une période de dix à vingt-cinq ans après leur apparition.

La pathologie neurodégénérative fait partie de ce que l'on appelle les «maladies rares». D'après les chiffres de l'Institut du cerveau, elle concerne en France 18.000 personnes, dont 6.000 qui en présentent les symptômes. Aucun traitement curatif n'est connu à ce jour.

«Depuis trente ans, les chercheurs savent que la maladie de Huntington est causée par une mutation héréditaire du gène de la huntingtine (HTT), mais ils ne savent pas comment cette mutation provoque la mort des cellules cérébrales», écrit le Broad Institute of MIT and Harvard dans un article publié ce jeudi 16 janvier.

Un nouveau «point de repère» pour la recherche

Ce sont les scientifiques de ce même institut, en collaboration avec ceux de l'hôpital McLean (Massachusetts) et de la faculté de médecine de l'Université Harvard, qui ont fait de nouvelles découvertes sur la maladie. L'équipe de recherche a analysé un demi-million de cellules issues des tissus cérébraux de 53 patients touchés par Huntington et de 50 personnes qui n'ont pas la maladie.

Les résultats «ont été vraiment surprenants, même pour nous», déclare à Associated Press Steve McCarroll, membre du Broad Institute et coauteur de l'étude. Ces résultats, publiés dans la revue médicale Cell, révèlent que l'apparition des symptômes…

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