Malaise, hémorragie, arrêt cardiaque : un urgentiste rappelle les bons réflexes
Les gestes de premier secours sont les gestes intermédiaires entre l'accident et l'arrivée des professionnels de la santé. Ils sont simples, mais leur impact est crucial. Ces gestes, enseignés à tous, sont les premiers à être déployés lorsque chaque seconde compte. Ils vont de la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) à la gestion des saignements, en passant par la position latérale de sécurité.
FAUX. "La priorité face à une blessure qui saigne abondamment et sans interruption, c'est de comprimer la plaie, réagit le Dr. Pascal Cassan, médecin référent à la Croix-Rouge. Utilisez ce que vous avez sous la main : un sac en plastique, un tee-shirt, un torchon... et appuyez jusqu'à obtenir l'avis des secours." Le garrot est réservé aux hémorragies multiples, "lorsqu'on n'a pas la possibilité de comprimer toutes les plaies en même temps".
VRAI. Non seulement le venin pénètre dans le sang via la morsure – impossible d'être suffisamment rapide pour l'empêcher -, "mais la succion augmente la circulation sanguine autour de la blessure", explique le Dr. Cassan. En d'autres termes : en tentant d'aspirer le venin, on facilite sa diffusion. La meilleure réaction, "c'est d'immobiliser la personne mordue (elle ne doit surtout pas marcher) pour limiter la propagation du venin." Et on appelle bien sûr les secours.
FAUX. "On ne place en PLS que les personnes inconscientes qui respirent, martèle le médecin. Si la victime est consciente, privilégiez la position dans laquelle elle dit se sentir le mieux." (...)