Malgré un taux de natalité en chute, la France reste en tête de l'Union européenne

Selon les données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiées mardi 14 janvier, la France est à la première place parmi les pays européens ayant la plus forte fécondité avec 1,62 enfant par femme, la moyenne de l’Union européenne se situant à 1,4 enfant par femme en 2022. À ses côtés se trouvent l’Irlande et la Suède, avec une fécondité qui est restée élevée pendant de nombreuses années, avant d’entamer une décroissance lors de la dernière décennie.

La différence entre le taux de natalité et de mortalité en France est de 17 000, alors que la diminution des naissances en France était de 2,2 % de moins qu’en 2023. Dans les pays de l’Union européenne, cette différence est dans le négatif. Selon Didier Breton, professeur de démographie à l’université de Strasbourg, « La France est en train de connaître ce que les autres pays européens ont connu il y a dix ou même vingt ans. »

Les chiffres dans les pays voisins

Les pays du Sud comme la Grèce, l’Italie et l’Espagne ont vu une baisse de leur fécondité dès les années 1980 sous le seuil de renouvellement des générations, soit un ICF (indice conjoncturel de fécondité) de 2,1, pour ensuite se stabiliser à des niveaux très bas (1,16 pour l’Espagne, 1,24 pour l’Italie et 1,32 pour la Grèce en 2022, selon Eurostat). Anne Solaz, directrice de recherche à l’Institut national d’études démographiques (INED), ajoute que « Parmi ces pays, le Portugal est le seul à connaître...

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