Maneki-neko : l'histoire du chat porte-bonheur vénéré au Japon

Après avoir mis fin à une longue guerre féodale, une nouvelle dynastie de shoguns (gouverneurs généraux) s’installe à Edo (actuel Tokyo) au début du XVIIe siècle. L’empereur du Japon, relégué dans son palais de Kyoto, n’exerce plus qu’un pouvoir de façade. A la fin du siècle, le seigneur d’Hikone, près de Kyoto, se rend donc à Edo pour faire allégeance au shogun. Pris sous un orage après une chasse au faucon, Naotaka Li s’abrite sous un arbre face à un petit temple, lorsqu’il remarque un chat faisant sa toilette sur les marches de l’édifice. Ou plutôt, pense-t-il, qui lui fait signe de s’approcher… Intrigué, le seigneur fait quelques pas vers le félin lorsque la foudre s’abat sur l’arbre qui le protégeait.

Reconnaissant envers le chat Tama, qui lui a sauvé la vie, le seigneur d’Hikone gratifie le temple de Gotokuji, proche de tomber en ruine, d’une forte somme d’argent. De nos jours encore, ce sanctuaire bouddhiste situé dans la banlieue de Tokyo est placé sous la protection de milliers de statuettes de Maneki-neko, le chat qui invite. Légende ou histoire vraie ? Les Japonais préfèrent croire à la légende.

C’est seulement après la chute du dernier shogun, en 1868, que les chats porte-bonheur en porcelaine, céramique ou papier mâché investissent les comptoirs des magasins nippons. L’empereur Meiji, qui a récupéré son pouvoir effectif, veut en effet éradiquer la mode des phallus dressés dans certains commerces (notamment les maisons closes) afin d’instaurer un nouvel ordre moral. (...)

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