Marie-Pierre, 66 ans, exécutée devant un tribunal : un féminicide qui impose la justice comme témoin

Marie-Pierre est devenue la 28ᵉ victime de féminicide de l’année, sur le parvis du palais de justice de Montpellier. Exécutée froidement par son ex-mari, son meurtre met en lumière les mécanismes de domination et de contrôle patriarcaux au cœur du féminicide.

À l’occasion de    la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, lundi 25 novembre,    Isabelle Fouillot, la mère d’Alexia Daval tuée par son mari il y a sept ans, confie à ELLE : « Tous les ans, les chiffres des féminicides défilent : 100, 120, 140 femmes tuées… On oublie leurs prénoms, on ne sait plus qui est qui. » Et d’appeler à raconter les destins brisés de ces femmes tuées chaque année car elles sont des compagnes, des mères, des filles. ELLE vous propose l’histoire de dix d’entre elles, dix symboles qui, au-delà des drames, démontrent la diversité des féminicides et des histoires qui ne peuvent se résumer à des chiffres.

La scène est glaçante, d’une violence inouïe, et profondément traumatisante : le 20 février de cette année, un féminicide s’est déroulé en plein espace public, sous les regards sidérés des nombreux visiteurs réunis devant le palais de justice de Montpellier. Tout commence avec une convocation devant le juge des affaires familiales, point final d’un divorce douloureux opposant Marie-Pierre, 66 ans, à son ancien époux, Jacques, 72 ans.

Avant même ce dernier face-à-face, Jacques abat froidement celle qui a partagé sa vie durant des décennies d’une balle en pleine tête, avant de retourner l’arme contre lui. Un féminicide né d’un divorce conflictuel, où la maison familiale était devenue un enjeu de discorde.

Retrouvez les histoires de ces féminicides...

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