Marine Alari a ouvert le premier espace de coworking associé à une crèche : "Un lieu où confier son enfant et travailler"
Le début de son histoire ressemble à beaucoup d’autres. Quand Marine Alari s'installe avec son mari à Bordeaux, elle se retrouve sans emploi et sans mode de garde pour son enfant en bas âge. "Comme de nombreuses femmes, lorsqu’elles ont un premier enfant, à ce moment-là, des envies naissent mais les contraintes se multiplient, résume-t-elle. J'ai arrêté de travailler pendant quelques mois parce qu'on ne trouvait pas de place en crèche et, aussi, parce que mon mari gagnait plus que moi. On a pris cette décision en conscience, mais je trouvais injuste de devoir choisir entre mon enfant et ma carrière." Marine Alari est pourtant loin d’être la seule à vivre cette situation. En France, un parent sur cinq (20,5%) garde son enfant à domicile faute de solution de garde*. Or, dans la plupart des cas, c’est la mère qui interrompt son activité.
"J’ai toujours voulu entreprendre mais je n’avais pas forcément d’idée." A force de rencontrer des femmes désireuses, comme elle, de lancer une boîte, elle décide de mettre ses compétences à leur service. "J’ai travaillé pendant huit ans dans la finance. Alors j’ai monté mon organisme de formation pour les accompagner sur le volet financier." Un premier pas dans la création d’entreprise qui la met en difficulté. "En tant qu’indépendante, je n’étais toujours pas prioritaire pour obtenir une place en crèche. C’est très compliqué de travailler tout en s’occupant de son fils de 18 mois. Je me retrouvais dans la même situation que les femmes avec lesquelles (...)