« Max et les Maximonstres » a bouleversé les codes du livre jeunesse, retour sur la création de cette oeuvre majeure et subversive
Il y a soixante ans sortait le livre pour enfants « Max et les Maximonstres », de Maurice Sendak. Un livre subversif et décalé, qui a rompu avec la littérature jeunesse que l’on connaissait autrefois. Pourquoi ce livre, qui fascine toujours autant, est un ovni du genre ?
En 1963 est publié aux Etats-Unis le livre pour enfants Max et les Maximonstres, (Where the Wild Things Are, en anglais) de Maurice Sendak (1928 - 2012). Un livre étrange, décalé, qui ne correspond à aucun autre livre jeunesse. Max et les Maximonstres, ce sont 338 mots, seulement dix phrases complètes et des illustrations qui s’étendent sur des doubles pages et qui rompent avec les codes du dessin pour enfants. Le livre est très bien reçu et devient un grand classique de la littérature jeunesse. Il a reçu la Caldecott Medal en 1964 ainsi que le Boston Globe-Horn Book Award et fait partie des livres notables de l'American Library Association. Max et les Maximonstres est publié en 1967 en France, mais le livre ne connaît pas le même retentissement.
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Que raconte-t-il ? L’histoire est celle de Max, un jeune garçon, qui se fait punir pour avoir fait des bêtises. Il est congédié dans sa chambre, sans dîner. Dans sa chambre, une mystérieuse jungle surgit de son imagination, et Max part en voyage au pays des Maximonstres. Ce sont des monstres horribles à faire peur, mais Max les soumet de son regard effrayant, et il est fait roi des Maximonstres. Max organise alors « une fête épouvantable », qui dure plusieurs jours. Cependant, il se sent finalement seul, regrette sa maison, et retourne dans sa chambre.
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