“Les meilleurs croissants du monde sont faits au Canada !” assure un chef français

Depuis décembre dernier, le chef torontois d’origine parisienne Romain Avril “déguste et décortique les croissants de différentes boulangeries et pâtisseries”, rapporte Radio-Canada. Il leur attribue une note sur dix selon “la qualité du feuilletage, la régularité de la forme, la couleur, l’odeur ainsi que l’élasticité de la pâte et les alvéoles que l’on peut constater à la découpe”.

Romain Avril a jusqu’à présent testé une quarantaine de croissants vendus en France et au Canada. Sa conclusion est sans appel : “Les croissants canadiens sont bien meilleurs que les français !”

Conscient que son étude est loin d’être exhaustive, le chef rappelle que The New York Times a pour sa part accordé la palme du meilleur croissant du monde à Kate Reid, fondatrice de Lune Croissanterie, à Melbourne, en Australie. Mais Romain Avril campe sur sa position : au sommet de son palmarès, il place deux croissants produits à Toronto.

“Il y a un côté banalisé du croissant en France

Radio-Canada rend compte des vives réactions postées sur Facebook après les propos du chef torontois : “Les croissants français sont indétrônables !” lance Tresor Music. “Même les croissants que je fais chez moi sont meilleurs que ceux que j’ai goûtés ici !” s’offusque Ghita Lazaârre el-Amjad.

“C’est très français, c’est très nous de croire qu’on fait mieux que tout le monde. Je pense qu’il y a un côté banalisé du croissant en France où l’on fait des croissants, mais on n’aime plus”, répond Romain Avril, qui ajoute : “[Au Canada], il y a un peu plus de pression de vouloir bien faire.”

Il reconnaît toutefois que les artisans boulangers qui œuvrent dans plusieurs croissanteries de Toronto ont fait leur apprentissage en France ou sont français. C’est notamment le cas d’Hadrien Verrier, installé dans le quartier de Little Portugal. “Le croissant est l’une des choses que j’ai apprises au début de ma carrière”, indique-t-il à Radio-Canada. Pour lui, le secret d’un bon croissant repose sur sa fraîcheur (“Ils sont à leur meilleur deux heures maximum après la sortie du four« ) et la qualité du feuilletage. Faire de bons croissants prend du temps, souligne Hadrien Verrier. Pour produire les siens, il se donne trois jours afin de laisser reposer la pâte entre chaque étape du pliage.

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