#MeToo : condamné, le président du CNC Dominique Boutonnat démissionne
Le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Nanterre à trois ans de prison dont un an ferme pour avoir agressé sexuellement son filleul en août 2020, décision à...
Le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Nanterre à trois ans de prison dont un an ferme pour avoir agressé sexuellement son filleul en août 2020, décision à la suite de laquelle il a annoncé sa démission.
Il devra effectuer sa peine de prison ferme à domicile avec un bracelet électronique, a précisé le tribunal.
Dans son jugement, le tribunal a considéré la version du plaignant "plus crédible" que celle du patron du CNC, qui a exercé "un véritable ascendant" sur son filleul dans "un contexte", une soirée d'été alcoolisée en Grèce, "dans lequel il était compliqué de résister" au prévenu.
Le tribunal a aussi estimé que les explications de M. Boutonnat, 54 ans, "n'avaient pas forcément de rationalité" et "pouvaient prêter à confusion et laisser entendre que des deux", il était "celui qui avait le plus d'intérêts à ce que les choses ne soient pas dites".
Dominique Boutonnat a également été condamné à une interdiction de contact pendant trois ans avec la victime.
Dans un courriel envoyé par le secrétariat de la présidence du CNC juste après le jugement, M. Boutonnat a tenu "à réaffirmer son innocence quant aux faits qui (lui) sont imputés" et a annoncé interjeter appel de cette décision.
Décidant "de cesser l'exercice" de ses "fonctions à compter d'aujourd'hui (vendredi)", il en a "averti" Rachida Dati, ministre de la Culture, qui a confié "l'intérim de la...
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