Le #MeToo politique va-t-il enfin avoir lieu ?

Depuis quelques mois, la parole des femmes victimes de violences sexuelles dans le monde politique se libère. Mais encore faut-il qu’elle soit entendue, dans un milieu toujours rongé par le sexisme.

Quelques semaines à peine après la nomination du gouvernement Borne, un remaniement est attendu lundi 4 juillet. Certains ministres, candidats aux législatives, n'ont pas été élus et doivent donc quitter leurs postes. Mais en trame de fond, d'autres scandales ont incité à ce changement. Damien Abad, ministre des Solidarités, est accusé de « viol » et « agression sexuelle » par plusieurs femmes. Deux plaintes pour viol ont également été déposées contre la secrétaire d’État Chrysoula Zacharopoulou, ex-gynécologue à l'hôpital Tenon.

Le 15 novembre dernier, 285 femmes politiques et universitaires signaient une tribune dans « Le Monde » pour appeler à un mouvement #MeToo en politique. Dix jours plus tard, l’ex-ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot annonce se « retirer définitivement » de la vie publique, en amont de la diffusion d’une enquête d’Envoyé Spécial, jeudi 25 novembre, dans laquelle cinq femmes l’accusent de viol et agressions sexuelles. Le monde politique français est-il enfin en train de vivre son #MeToo, près de dix ans après l’affaire DSK et cinq ans après l'émergence du mouvement ?

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Le problème, ce n’est pas la libération de la parole : c’est l’écoute

« Il y a longtemps que la libération de la parole a commencé dans le monde politique, tempère Inès Dauvergne Haddout,...

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