Mettre un terme à la souffrance en apprenant son hypersensibilité

Pour se reconnaître hypersensible, encore faut-il écouter son intuition. Elle nous souffe depuis l'enfance notre particularité. Ce qui ne nous aide pas toujours à enlever cette carapace qui nous protège d'une hyperémotivité, souvent mal perçue, dans une société nous apprenant à contrôler nos émotions plutôt qu'à les libérer, et considérant comme fragiles les individus qui les expriment trop. Certains ont fait ce chemin dans leur coin, et ils nous le racontent.

Un déclic

« Je suis un autodidacte de mon hypersensibilité, affirme le comédien, réalisateur et auteur Bruno Solo*. Elle ne m'a pas été révélée par un tiers, mais à force d'en entendre parler. Quand j'y pense, la première fois que je m'en suis rendu compte, c'était en 1977, lorsque, enfant, je me suis retrouvé devant Guernica, le tableau de Pablo Picasso. Mon père était bouleversé, et moi aussi. Je sentais son émotion par rapport à l'engagement de mon grand-père pendant la guerre d'Espagne qui, bien que non espagnol, s'était enrôlé dans les Brigades internationales. Après, j'ai mieux identifié mon hypersensibilité, mais je ne le verbalisais pas. Je n'ai jamais consulté ou été testé, car j'ai toujours accepté mes émotions pour ce qu'elles étaient. Quand on comprend que les montrer peut se révéler une force, on peut entraîner les autres vers plus de compassion. » Comme Bruno Solo, on ne s'étonne pas de constater que les hypersensibles savent, en général,...

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