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Un homme et sa mère ont été placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Louise, 11 ans, dont le corps a été retrouvé dans un bois à Longjumeau (Essonne), non loin de son collège d'Epinay-sur-Orge, où l'émotion était vive lundi.L'homme, âgé de 23 ans, est mis en cause pour meurtre sur une mineure de moins de 15 ans. Sa mère, âgée de 55 ans, est soupçonnée de non-dénonciation de crime.Ils ont été arrêtés par les enquêteurs de la Division de la criminalité organisée et spécialisée de Versailles (DCOS, ex-PJ), a détaillé le procureur de la République d'Evry, Grégoire Dulin."Des vérifications sont en cours afin de déterminer leur éventuelle implication dans la commission de ces faits", précise-t-il dans un communiqué."Dans l'attente, le parquet rappelle que chaque personne placée en garde à vue bénéficie du droit au respect de la présomption d'innocence", ajoute M. Dulin.Le corps de Louise, disparue à la sortie de son collège d'Epinay-sur-Orge vendredi après-midi, a été retrouvé vers 2H30 samedi dans le bois des Templiers à Longjumeau, à quelques centaines de mètres de l'établissement scolaire.L'autopsie, réalisée à l'institut médico-légal de Corbeil-Essonnes, a permis "de relever la présence de très nombreuses plaies commises avec un objet tranchant dans les zones vitales", selon le parquet.Un couple d'une vingtaine d'années avait été placé en garde à vue samedi avant d'être relâché sans poursuites. Le parquet a précisé que l'homme interpellé lundi n'était pas celui qui a été libéré ce week-end.Des fouilles ont été menées dimanche jusqu'en fin d'après-midi dans le bois des Templiers.Selon une source proche du dossier, le téléphone de la victime a été retrouvé à proximité de son corps.- "La peur est là" - Lundi, les élèves du collège André Maurois, où était scolarisée Louise, sont retournés en classe dans la stupeur et l'incompréhension.Devant l'entrée de l'établissement, gardée par un important dispositif policier, de nombreux bouquets et bougies avaient été disposés pour rendre hommage à Louise."On a tellement pleuré" ce week-end, a témoigné Gisèle, venue à pied de chez elle avec sa fille, en classe de 5e, et une autre collégienne.Jointe à nouveau en fin de journée par l'AFP, cette mère d'élève confiait ne pas se sentir sereine malgré l'annonce de l'interpellation de deux suspects lundi après-midi."La peur est toujours là et au moins cette semaine je serais rassurée d'accompagner ma fille", a expliqué Gisèle."Pendant les vacances scolaires, on va réfléchir à une solution pour lui permettre d'aller à l'école en toute sécurité, car on ne peut pas non plus faire vivre nos enfants sous cloche", a-t-elle ajouté.Le début des cours avait été décalé d'une heure lundi et une cellule d'écoute pour le personnel et les élèves a été ouverte au sein de l'établissement. Elle sera maintenue toute la semaine auprès des collégiens, selon le rectorat de l'académie de Versailles.Dès le week-end, une cellule d'écoute psychologique coordonnée par le SAMU avait été installée dans la mairie d'Epinay-sur-Orge. La ville et sa voisine de Longjumeau ont aussi mis en place un dispositif de sécurité sur les trajets du collège.dho-sm/bfa/tes