Micro-crèches privées : une réforme sous très haute tension
Depuis une quinzaine d’années, les micro-crèches, aux noms évocateurs comme Bulle de coton ou Petites Cabanes, séduisent les parents en quête d’un mode de garde plus serein. Ces structures privées, accueillant une dizaine d’enfants maximum, se développent à grande vitesse. Pourtant, derrière cette image rassurante, des critiques s’intensifient, pointant du doigt des conditions d’encadrement insuffisantes et des risques accrus pour les tout-petits.
Microcrèches privées : améliorer les normes d’encadrement et de formation du personnel.
Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) en 2023, déclenché par un dramatique fait divers – le décès d’un enfant empoisonné par une employée – a mis en lumière ces dérives. Encadrement réduit, manque d’espace, risques accrus : autant de failles qui ont poussé le gouvernement à revoir la réglementation. Un décret, en cours d’examen par le Conseil d’État, prévoit ainsi un renforcement des exigences dès septembre 2026. Objectif : améliorer la qualité de l’accueil en relevant les normes d’encadrement et de formation du personnel.
Une mobilisation ce 3 février
Face à ces mesures, le secteur privé lucratif s’insurge et s’est mobilisé ce 3 février, avec une « opération crèche morte » marquée par des fermetures anticipées. En jeu, l’avenir de près de 90 000 places en micro-crèches, alors que les professionnels dénoncent un risque de suppressions d’emplois...