Quand Miss France fait travailler de nuit des élèves de lycée pro

Miss Franche-Comté Marion Navarro, Miss Guadeloupe Indira Ampiot et Miss Martinique Axelle René lors d'un tableau de la finale de Miss France 2023.  - Credit:GUILLAUME SOUVANT / AFP
Miss Franche-Comté Marion Navarro, Miss Guadeloupe Indira Ampiot et Miss Martinique Axelle René lors d'un tableau de la finale de Miss France 2023. - Credit:GUILLAUME SOUVANT / AFP

« Un immense bravo aux élèves de l'Académie de Paris », saluait sur Twitter la ministre déléguée chargée de l'Enseignement professionnel, Carole Grandjean, à l'issue de la cérémonie de Miss France, qui s'est tenue le 17 décembre dernier. De son côté, le recteur de Paris s'extasiait sur de « merveilleuses créations, symboles du savoir-faire et de l'excellence à la française ». Pour la deuxième année consécutive, les élèves du lycée professionnel de la mode et des métiers d'art Octave-Feuillet, à Paris, ont collaboré avec la société productrice du concours de beauté, fournissant cinq robes et des chapeaux aux finalistes. Ce que dévoile toutefois Mediapart, mercredi 25 janvier, c'est que pour fournir les costumes dans les temps, les élèves ont dû rester travailler de nuit dans leur lycée.

La dernière semaine avant le show a été une véritable course contre la montre pour les élèves, la plupart mineures. Selon des témoignages, certaines, qui habitaient loin de leur établissement, ont dû rester dormir à l'atelier, la tête sur les bras. Les derniers jours ont été ponctués de pleurs et de crises d'angoisse, tant la pression était forte, rapporte le média en ligne. Si bien que le rectorat admet avoir été alerté : « Cette année, ce projet a conduit, en raison notamment de contraintes de livraison de fournitures, à exposer quelques élèves de l'établissement à un rythme de travail trop soutenu dans les derniers jours précédant la manifestation », reconnait ainsi l'inst [...] Lire la suite