Mode durable : fabriquer du cuir à partir de peaux de poisson, le pari fou de Marielle Philip

Bars, truites, saumons et soles ne délectent pas seulement les palais des gastronomes… mais aussi les fans de mode ! Dans le bassin d’Arcachon, leurs peaux sont upcyclées par Femer et gainent des sacs, bijoux ou chaussures. Marielle Philip est à la barre de cette start-up artisanale. Fille de pêcheur et diplômée en droit de l'environnement, cette avocate a effectué un virage à 180 degrés pour devenir tanneuse de peau de poisson, un métier oublié, pourtant inventé en France sous Louis XV par Monsieur Galuchat.

"Avec mon second master en poche sur la protection des littoraux et des mers, je suis entrée dans un cabinet d'avocats où je conseillais surtout... les pollueurs !", se souvient la créatrice. Elle déprimait en naviguant dans ces eaux si lointaines de ses propres valeurs, de durabilité, de circuit court, de respect de la mer, de gestion des détritus... A l’époque, l’Aquitaine de 28 ans observe comment, juste autour d'elle, les peaux de poissons finissent jetées. Un incontournable gâchis ? Sa mère, présidente de l'association Femmes de mer en partage, lui fait connaitre une communauté de Lapones pratiquant le tannage des peaux marines. Elles acceptent de transmettre leurs connaissances à Marielle, qui part en Finlande suivre une formation. Fin 2014, revenue du Grand Nord, la voilà prête à appliquer ce savoir-faire dans sa région natale.

La jeune femme assure l'éco-responsabilité de chaque étape de production. Son atelier est installé dans une cabane de la Teste de Buch, (...)

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