Moins de 10 % des accouchements en France sont concernés par l'épisiotomie, selon une étude
Selon une étude de Plos Medicine publiée le jeudi 14 janvier 2025, les épisiotomies ne concernent plus que 8,3 % des accouchements. L’épisiotomie consiste en une incision du périnée pour faire plus de place au bébé lors de l’accouchement. La coupure est ensuite recousue avec des points de suture, sous anesthésie locale. En élargissant la voie de sortie du bébé, le risque de déchirure du périnée pendant l’effort de poussée est fortement diminué.
Thomas Desplanches, chercheur et maïeuticien, souligne dans l’étude que cette pratique peut causer une déchirure qui peut atteindre l’anus, ce qui provoque des lésions obstétricales du sphincter anal (LOSA). La guérison peut prendre du temps et impacter de manière négative la qualité de vie de la femme enceinte sur du court ou long terme.
Trois fois moins d’épisiotomies
Thomas Desplanches ainsi que des chercheurs décident d’analyser en 2010, 2016 et 2021, les dossiers médicaux de 29.750 femmes ayant donné naissance à un enfant vivant par voie basse afin d’identifier les épisiotomies et les lésions obstétricales du sphincter anal. Les recherches ont révélé que la prévalence globale de l’épisiotomie avait diminué, passant de 25,8 % d’épisiotomie en 2010 à 20,1 % en 2016 et à 8,3 % en 2021. Si le nombre a été divisé par trois, 71 % d’épisiotomie étaient réalisées en 2003 lors d’un premier accouchement.
La société savante des gynécologues obstétriciens (CNGOF) publie en 2004...