Mort de l'actrice Shelley Duvall, traquée par Jack Nicholson dans « Shining »

« Devoir me lever le matin, si tôt, et me rendre compte que j’allais devoir pleurer toute la journée parce que c’était prévu… me faisait pleurer » : en 2020, l'actrice de « Shining » à la beauté singulière revenait dans la presse américaine sur le tournage éprouvant du seul film d'horreur de Stanley Kubrick. Manquant de confiance en elle, épuisée par le perfectionnisme du réalisateur qui n'hésite pas à refaire des dizaines de fois les prises les plus difficiles pour ses interprètes, elle a dû faire appel à tout son courage et son énergie pour aller au bout de l'aventure.

Robert Altman comme mentor

Son partenaire, Jack Nicholson, qui même quand les caméras sont éteintes, ne sort pas de son rôle de mari psychopathe entre les mains de forces maléfiques, n'est pas un soutien, loin de là. Dans un rare moment de compassion, il lui a glissé : « Je ne sais pas comment tu fais pour supporter ça... »

Pourtant, Shelley Duvall n'est pas une néophyte quand elle est repérée par Kubrick à la fin des années 1970. L'ancienne vendeuse en cosmétiques, originaire du Texas, a déjà tourné dans une dizaine de films, la plupart sous la houlette du réalisateur Robert Altman, qui lui a mis le pied à l'étrier avec « Brewster McCloud » en 1970.


Après « Shining », elle enchaîne les films sans rôles aussi mémorables mais avec régularité et souvent auprès de grands cinéastes, comme Terry Gilliam (« Bandits Bandits »), Jane Campion (« Portrait de femme »), Steven Soderbergh (« À fleur de peau ») ...


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