Propos graveleux et manquements déontologiques : le procureur de Limoges sur la sellette

Le procureur de Limoges risque le retrait de ses fonctions à la suite de propos sexistes et misogynes à l’égard de collaboratrices. Il comparaissait mardi 6 février devant le Conseil supérieur de la magistrature.

Le ministère de la Justice a requis, mardi 6 février, la mutation du procureur de Limoges, accusé de propos sexistes envers des collaboratrices, a-t-on appris mercredi auprès de l'avocat du magistrat qui juge la procédure « disproportionnée ».

Baptiste Porcher, à la tête du parquet de Limoges depuis 2020, a comparu pour des manquements potentiels devant le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qui doit rendre son avis le 12 mars.

« Je faisais des blagues, oui. Mais des blagues misogynes, non »

Selon plusieurs médias qui ont assisté à l'audience, il est reproché à M. Porcher des plaisanteries d'ordre sexuel, comme rajouter un suffixe à un nom propre pour former le mot « fellation ». Ou bien des remarques graveleuses, comme à cette collaboratrice invitée à apprendre le maniement des armes à feu : « Je ne sais pas si elle aurait envie de tirer un coup avec son procureur ! » Il aurait également regardé la poitrine d'une greffière. « Interprétation subjective », répond son avocat, Me Olivier Morice : selon lui, l'attention du procureur avait été attirée par le tee-shirt de la fonctionnaire qui représentait La Joconde.

« Je faisais des blagues, oui. Mais des blagues misogynes, non », s'est défendu à l'audience Baptiste Porcher, cité par le magazine « L'Obs ». « Ça peut être de l'humour noir. Quand on est à la permanence (d'un parquet), on a l'horreur tous les jours. C'est une façon de prendre de la distance », a-t-il...

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