« My dear f***ing prince » : têtes couronnées et homosexualité, une question qui continue de fâcher ?

Imaginez un prince anglais – frère cadet de l’héritier au trône – tomber amoureux du fils de la présidente des États-Unis. Une folle idylle se noue entre eux, d’abord à l’abri des regards indiscrets, avant d’être percée à jour par un journaliste à l’affût du scoop. Cette histoire, c’est celle de « My dear f***king prince », best-seller de l’écrivaine américaine Casey McQuiston, paru en 2019, et adapté en film par Amazon Prime, qui en a fait l’un des succès de cette fin d’été.

De la pure fiction donc. Mais pourrait-on lire une histoire similaire demain à la une des tabloïds ? Les familles royales – garantes des traditions et des institutions – n’ont pas la réputation d’être particulièrement progressistes. Difficile d’être à la pointe de la modernité quand on se doit d’être les gardiens du passé. Mais les monarchies s’adaptent toujours, petit à petit : c’est pour elles une question de survie. Alors, ces dernières années, les têtes couronnées prennent de plus en plus souvent la parole sur les sujets LGBTQ. Avec toujours la même question en filigrane : verra-t-on un jour un souverain homosexuel régner ?

Il faut préciser que l’Histoire en a déjà connus. De nombreux même. Mais jamais assumés. Richard Cœur de Lion par exemple, qui, bien que marié à Bérengère de Navarre, préférait partager son lit avec de preux chevaliers. Ou encore Soliman le Magnifique, sultan ottoman, aussi épris de la célèbre Roxelane que de son ami d’enfance, Ibrahim, que l’Histoire a choisi d’effacer. Sa...


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