On ne sait pas ce qu’on mange dans deux tiers des produits transformés, selon l’UFC-Que Choisir

Selon UFC-Que Choisir, 47 % des ingrédients « n’ont aucune origine mentionnée » et 22 % une « origine purement générique avec des mentions floues », comme « origine UE ou non UE ».
yalcinsonat1 / Getty Images/iStockphoto Selon UFC-Que Choisir, 47 % des ingrédients « n’ont aucune origine mentionnée » et 22 % une « origine purement générique avec des mentions floues », comme « origine UE ou non UE ».

ALIMENTATION - Une grande opacité sur l’origine des produits alimentaires transformés. C’est ce qui ressort de l’enquête de l’UFC-Que Choisir, qui appelle ce 28 mars à rendre obligatoire un indicateur d’origine. Selon l’association, pour plus des deux tiers des ingrédients composant ces produits, les fabricants agro-industriels ne donnent que peu d’information sur l’origine.

« Pour 69 % des ingrédients que nous avons examinés, l’opacité règne sur leur origine », dénonce l’association de consommateurs, qui a disséqué 243 aliments transformés de grandes marques : conserves, plats préparés, salades, sandwich, jambon, charcuteries

Selon elle, 47 % des ingrédients « n’ont aucune origine mentionnée » et 22 % une « origine purement générique avec des mentions floues », comme « origine UE ou non UE ».

Selon l’association, qui s’est focalisée sur les principaux ingrédients représentant une part significative de l’aliment fini, « c’est pour les céréales et les légumes, catégorie d’aliment n’ayant jamais fait l’objet d’une obligation d’étiquetage, que le manque d’information est le plus marqué avec 84 % d’ingrédients sans origine précise mentionnée, suivie par la volaille (64 %), le porc (38 %) et le bœuf (32 %). »

« Le futur affichage sera sans effet s’il reste volontaire »

L’UFC-Que choisir, qui a scanné au total 14 grandes marques nationales et de distributeurs, note que l’opacité « n’est pas due, comme le prétendent certains industriels, à une variabilité inévitable des provenances d’ingrédients, mais bien à des politiques d’approvisionnement propres à chaque marque ».

La marque Marie, par exemple, est capable de préciser l’origine pour « plus de 8 ingrédients sur 10 pour les plats préparés » de l’échantillon, quand Fleury Michon le fait pour moins de 20 % des ingrédients. Autre exemple : « Bonduelle communique la provenance précise pour de 7 légumes sur 10, Cassegrain ne le fait que pour près d’un légume sur 10 ».

Le gouvernement a annoncé fin février vouloir créer un indicateur d’origine des produits alimentaires, qui sera nommée « Origine Info », et pour lequel un cahier des charges doit être déterminé d’ici le 1er mai. Il doit se faire sur la base du volontariat, afin de rester, selon Bercy, dans le cadre du droit européen.

Sauf que pour l’UFC-Que Choisir, « le futur affichage sera sans effet s’il reste volontaire ». L’association assure que le règlement européen sur l’étiquetage des aliments permet de « rendre obligatoire “l’Origine-info” ». Elle appelle en outre à ce que l’affichage de l’origine des ingrédients concerne aussi la restauration hors foyer, notamment les grandes chaînes.

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