Niels Arestrup : « ma rencontre avec Brando »

Paris Match : Quel fut votre premier choc avec Brando. Au point de vouloir le rencontrer, des années plus tard ?

Niels Arestrup : A la télé, dans « Un tramway nommé Désir », au tout début des années 60. J'avais 11 ans. C'était comme une force de la nature, quelque chose que je n'avais jamais imaginé, jamais vu. A l'époque, je n'étais pas encore vraiment concerné par le jeu d'acteur. Mais j'ai été très marqué par cette vitalité qui irradiait de l'écran. Aussi exceptionnelle et présente que celle d'un animal sauvage. Ça m'avait beaucoup impressionné.

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Cette première impression est donc devenue une sorte de fascination en grandissant ?

Ce n’était pas une fixation, mais petit à petit, j'ai découvert d'autres films avec Marlon Brando, retrouvant toujours cette même flamme, cette même intensité, avec une apparente décontraction. Ce qu'on appelle tout simplement la "présence", qui rayonnait même sur un vieil écran noir et blanc des années 60. Quand le virus du jeu d'acteur a commencé à m'habiter, j'ai regardé son jeu, ses déplacements, son air détaché avec beaucoup plus d'intérêt évidemment.

Qu'est-ce qui vous a poussé à vouloir le rencontrer quand il tournait « Le Dernier Tango à Paris » en 1972 ?

J'étais un jeune parisien qui commençait à rêver de devenir acteur. Et j'ai appris par hasard, dans un magazine, que Brando tournait à Paris. Il y avait l'adresse de la ...


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