Nutri-Score : L’Anses recommande un nouvel étiquetage alimentaire sur le bien-être animal

 L’Anses recommande une classification de A à E claire et transparente pour les consommateurs.
Anthony Lee / Getty Images L’Anses recommande une classification de A à E claire et transparente pour les consommateurs.

ALIMENTATION - Après le nutri-score pour la santé, un score pour le bien-être animal ? C’est ce que recommande l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) dans un communiqué publié ce jeudi 2 mai.

Plan élevage : le gouvernement veut atteindre ses objectifs climatiques sans réduire le cheptel

Alors que l’Union Européenne envisage d’adopter un étiquetage harmonisé sur les produits alimentaires, l’Anses a rendu aujourd’hui les résultats de trois ans d’expertise pour obtenir une classification claire pour les consommateurs, basée sur des critères scientifiques et transposable d’un pays à un autre. Elle recommande un score à cinq niveaux, pour permettre d’améliorer progressivement la prise en compte du bien-être animal.

Changer la manière de mesurer le bien-être

Pour établir la qualité de vie dont disposent les animaux, l’expertise recommande avant tout de se pencher sur toutes les étapes de leur existence, à la ferme mais aussi dans les transports où à l’abattoir. Par ailleurs, alors qu’aujourd’hui, la plupart des labels mesurent le bien-être des animaux en se penchant sur les modes d’élevage, l’Anses invite à prendre des mesures sur les animaux eux-mêmes pour évaluer leur état physique et mental.

Il est également recommandé de prendre en compte la qualité de vie des ascendants des animaux, un moyen d’accéder à plus de transparence sur la question des étapes de sélection et de reproduction.

Pour ce faire, plusieurs facteurs ont été identifiés comme pouvant impacter le bien-être animal : les caractéristiques génétiques, les techniques d’élevage, les pratiques et la formation de l’éleveur, l’hébergement, l’alimentation, les démarches mises en œuvre pour assurer la bonne santé des animaux, la limitation du recours à des pratiques douloureuses, la reproduction, le transport et l’abattage.

Dans le communiqué, Florence Etoré, cheffe de l’unité en charge de l’évaluation des risques liés au bien-être et à la santé des animaux, précise que ce score a vocation à être adapté aux animaux ou aux filières visées, et qu’il devra être établi en lien avec les professionnels de l’élevage, les associations de protection animale et les scientifiques.

Selon l’agence sanitaire, ce score a avant tout pour objectif d’améliorer les conditions de vie animale. Le niveau E correspondrait alors au seul respect des exigences imposées par la législation européenne, et les échelons suivants seraient signe de progression. Une recommandation prometteuse mais qui, pour l’heure, n’est pas en voie d’être rendue obligatoire.

À voir également sur Le HuffPost :

Scandale Nestlé : les eaux en bouteille vont-elles disparaître à cause de la pollution des sources ?

Écobalyse : à quoi va ressembler l’étiquette environnementale pour l’achat de vêtements neufs