Un oiseau fossile découvert en Belgique rebat les cartes de l'évolution de son groupe

Cet oiseau découvert en Belgique présente des caractéristiques similaires à certains oiseaux modernes comme les poulets ou les canards.

Janavis finalidens survolait le ciel européen il y a 67 millions d'années. Son fossile qui provient du nord-est de la Belgique était hébergé par le Musée d'histoire naturelle de Maastricht, aux Pays-Bas, quand il a été examiné par une équipe de l'Université de Cambridge. "Janavis est un oiseau denté de la fin de l'ère des dinosaures. Il s'agissait d'un grand animal marin, de la taille d'un goéland et pouvant peser jusqu'à 1,5 kilo" décrit à Sciences et Avenir Daniel Field, un des signataires de l'étude parue à son sujet dans la revue Nature.

Une question de palais

Les oiseaux actuels se divisent en deux groupes : les paléognathes qui, comme les casoars ou les autruches, ont un crâne rigide et ne possèdent pas d'articulation flexible au niveau du palais. Et les néognathes, qui constituent environ 90% des oiseaux actuels et qui possèdent un crâne articulé avec un palais mobile et des mâchoires suspendues. Comme les ancêtres dinosauriens des oiseaux (les dinosaures théropodes) présentent aussi les caractéristiques des paléognathes, les spécialistes de l'évolution ont considéré depuis plus d'un siècle que ces derniers étaient apparus précocement et avaient donné secondairement naissance aux néognathes, après la crise qui mit fin à l'ère des dinosaures il y a 66 millions d'années. Cependant, cette hypothèse a été difficile à vérifier car les éléments délicats du palais se conservent rarement bien dans les archives fossiles.

Mais certains spécimens résistent mieux que d'autres. Il en est ainsi du fossile examiné par Daniel Field qui a été découvert il y a une vingtaine d'années dans une carrière. A l'époque, l'examen sommaire réalisé avait conclu qu'il se composait des os de la colonne vertébrale, des ailes et des pattes. "Néanmoins ce fossile n'a jamais été étudié en détail, c'est pourquoi nous avons décidé de le réexaminer", raconte le chercheur. "Grâce au scanner, nous avons pu regarder à l'intérieur de la roche entourant le spécimen fossile afin d'extraire des modèles[...]

Lire la suite sur sciencesetavenir.fr

A lire aussi