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Olivia Colman a souffert de dépression post-partum : "Ça a brisé mon armure"

BEVERLY HILLS, CALIFORNIA - DECEMBER 01: Olivia Colman attends the Los Angeles Premiere of Searchlight Pictures
Olivia Colman a souffert de dépression post-partum : "Ça a brisé mon armure". (Photo by Axelle/Bauer-Griffin/FilmMagic)

À l'affiche du film "La favorite", ce lundi 12 décembre 2022 sur France 3, Olivia Colman est une figure britannique emblématique. Actrice oscarisée qui a incarné la reine Elizabeth II dans la série "The Crown", elle est aussi une femme engagée dans de nombreuses causes. Y compris la santé mentale des jeunes parents en évoquant sa propre dépression post-partum.

Olivia Colman fait partie de ces actrices qui se sont fait connaître sur le tard, mais qui ont eu une ascension fulgurante. Elle a fait ses grands débuts à la fin des années 2000, après avoir longtemps travaillé comme femme de ménage, et alors qu'elle venait de passer le cap des 30 ans, ce qui est considéré comme particulièrement tardif pour une comédienne. Et c'est grâce à la série "Broadchurch" qu'elle crève l'écran au côté de David Tennant en 2013. Par la suite, elle enchaînera les rôles au cinéma (décrochant notamment un Oscar pour sa performance dans "La favorite"), sans oublier les séries. Et après un rôle secondaire dans "Fleabag", elle décroche le graal : incarner la reine Elizabeth II dans deux saisons de "The Crown".

Vidéo. The Crown : l'étrange technique d'Olivia Colman pour se détendre entre deux scènes

Une actrice très discrète sur sa vie privée

Est-ce parce qu'elle s'est fait connaître tardivement, ou parce qu'elle fait partie d'une génération qui n'a pas grandi avec les réseaux sociaux ? Ou tout simplement parce qu'elle a incarné des rôles de femmes confrontées à la violence des tabloïds ? Toujours est-il qu'Olivia Colman n'a jamais donné beaucoup d'interviews dans lesquelles elle évoque sa vie privée. Les rares occasions où elle prend la parole pour parler d'autre chose que de ses rôles, c'est pour parler des causes qui lui tiennent à coeur.

Celle que l'on surnomme la "Meryl Streep britannique", et à qui les spécialistes du cinéma promettent une carrière digne de celle de Dame Judy Dench, avoue avoir souvent préféré cacher ses problèmes, ainsi qu'elle l'a confie à Big Issue : "À l'adolescence, j'étais très douée pour cacher le fait que je m'inquiétais de beaucoup de choses en privé." Parmi les choses qu'elle a cachées : des troubles du comportement alimentaire et un manque de confiance en son apparence, qui ont bien failli revenir quand elle a eu un bébé.

Ses confidences très honnêtes sur sa dépression post-partum

La dépression post-partum touche de 15 à 20 % des nouvelles mères, toutes nationalités confondues. Par ailleurs, des études ont prouvé que les personnes ayant souffert de troubles du comportement alimentaire durant leur jeunesse ont souvent plus de mal à accepter les changements de leur corps durant la grossesse, sans doute à cause de la pression imposée aux femmes pour ne pas qu'elles ne prennent trop de poids, qu'elles reperdent très vite leurs kilos de grossesse, qu'elles retrouvent leur silhouette.

Olivia Colman a trois enfants, et elle a fait une dépression post-partum après la naissance de son fils aîné. Mais l'actrice s'est confiée sur ce sujet avec la discrétion qui la caractérise : "J'ai eu des nuages noirs dans ma jeunesse, et j'en ai encore aujourd'hui. Mais maintenant, je sais que quand je suis dans une situation difficile, cela va aller mieux. J'ai fait une dépression post-partum après la naissance de mon premier enfant. Mais je savais que j'aimais mon bébé, j'ai toujours été capable de voir ce qu'il y avait de bon dans ma vie." D'ailleurs, elle l'avoue : "J'aimerais pouvoir remonter le temps et dire à l'adolescente que j'étais qu'elle va aller mieux. Que ça va passer. Et qu'elle sera aimée." Un discours essentiel sur la santé mentale qui devrait parler à bon nombre de personnes.

Ce que la maternité a changé chez elle

Dans la lettre publiée dans Big Issue, Olivia Colman l'affirme : "J'ai toujours désespérément voulu être mère. J'ai toujours été très émotive, mais quand j'ai eu mes enfants, ça a détruit mon armure." Résultat, le tournage de la série "Broadchurch", où elle incarne une policière qui doit enquêter sur la mort du fils de sa meilleure amie, a été un calvaire pour elle. "Je n'arrêtais pas de pleurer. C'est horrible, cette idée que vos enfants puissent partir avant vous. Souvent, avant que je tourne des scènes, on me disait : "Tu ne pleures pas dans cette scène". Et je me disais : "Oui oui, c'est ça.""

Heureusement, elle a toujours pu compter sur le soutien de son mari, Ed Sinclair, l'homme de sa vie. "J'aimerais pouvoir revivre le moment où je l'ai vu pour la première fois. C'était à la répétition d'une pièce de théâtre. J'ai immédiatement su qu'il était la personne que j'allais épouser, et je me suis lancée à fond dans la séduction, même si au début, il n'a rien remarqué." Et aujourd'hui, celui qui est devenu écrivain est son mari depuis 21 ans, toujours le premier à la soutenir.

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