Ophélie Meunier et ses enfants, victimes de menaces de mort : "Ce fut terrifiant pour ma famille"
À l'affiche d'un nouveau numéro de "Zone Interdite", ce dimanche 23 avril 2023 sur M6, Ophélie Meunier a vécu un véritable cauchemar en 2022. Victimes de menaces de mort en 2022 après un reportage, la journaliste et sa famille ont été placées pendant de longs mois sous protection policière.
En janvier 2022, l'émission "Zone interdite" diffusait une grande enquête consacrée au séparatisme et à l'islam radical. Le résultat est loin d'avoir plu à tout le monde, et quelques jours après, la journaliste Ophélie Meunier a reçu un appel qui allait changer sa vie. Un coup de téléphone du ministre de l'Intérieur lui-même. "Je ne m'attendais pas à ce que, quelques jours après la diffusion du documentaire, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, m'appelle pour me dire : 'Ophélie, à partir de demain matin, 8 heures, vous allez avoir une équipe des services de protection de l'Etat, pour un temps indéterminé. Nous estimons qu'il est important de vous protéger à partir de maintenant.' À aucun moment dans sa vie, on ne s'attend à cela. Ce fut terrifiant pour ma famille et pour moi", confiait-elle au magazine Télé 7 Jours, en décembre 2022.
Vidéo. La Minute d'Ophélie Meunier
"C'est un sujet qui touche ma vie personnelle et ma famille"
Dans les colonnes du magazine, la journaliste et présentatrice évoquait "une enquête de dix-huit mois, main dans la main avec les équipes de l'agence de presse Tony Comiti Productions." "Tout a débuté à l'annonce du sujet. Puis, après la diffusion, sont arrivés les menaces de mort et les cinq mois sous protection policière."
Invitée sur le plateau de "Quotidien" quelques semaines après la diffusion, la principale intéressée sortait pour la première fois publiquement après ces menaces. "Je m'exprime peu sur le sujet publiquement parce que c'est un sujet qui touche ma vie personnelle et ma famille. Mais ça va, et j'ai le sourire aujourd'hui." À l'époque, elle rappelait l'importance de la liberté d'information : "C'est un sujet qui est dans l'actualité et qui mérite d'être soulevé sans être coincés entre l'extrême droite qui s'approprie totalement le sujet, et des islamistes radicaux qui nous empêchent carrément d'en parler. Nous journalistes, notre boulot c'est de parler des sujets le plus factuellement possible, sans idéologie. C'est ce qu'on a fait."
"Les menaces étaient accompagnées d'insultes sexistes"
Mère de deux enfants, Joseph, né le 14 juin 2019, et Valentine, née le 14 octobre 2021, la journaliste a pris la situation très au sérieux. "On a porté plainte avec Amine Elbahi (militant associatif également pris à partie; ndlr) suite aux menaces. On ne s'exprime pas trop sur le sujet car une enquête est en cours. Ce qui est sûr c'est que ce reportage l'an dernier aura marqué l'histoire de l'émission", affirmait-elle à Gala en mars 2023. Près de six mois après les faits, dans les colonnes du magazine ELLE, en 2022, Ophélie Meunier évoquait avec satisfaction l'enquête menée contre ses opposants."Il y a eu une enquête, on a retrouvé certains auteurs des menaces. C’est pourquoi je le répète : il faut déposer plainte."
C'est d'ailleurs seulement après la fin de l'enquête, en décembre 2022, qu'elle a accepté de se livrer dans la presse. Dans Télé 7 Jours, elle racontait "les mots extrêmement choquants envers moi, mes enfants et mes proches", soulagée que cette histoire soit derrière elle. "En tant que femme qui travaille, je représente tout ce qui va à l'encontre de certaines 'valeurs' de ceux que nous dénoncions. Et je peux vous confirmer que j'ai reçu des menaces de mort accompagnées d'insultes profondément sexistes."
Vidéo. Jeremstar : "Depuis 5 ans, je reçois des seringues dans ma boîte aux lettres, des menaces de mort, je me fais insulter à longueur de journée,... C’est invivable"
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