Orages en Corse : l’histoire derrière cette photo impressionnante

Arcus, Corse le 18 août 2022
Paolini Photography Arcus, Corse le 18 août 2022

Paolini Photography

« L’impression d’être dans un cyclone » : l’histoire derrière cette photo de l’arrivée de l’orage en Corse

ORAGES - Une photo rare pour un phénomène météorologique impressionnant. Le photographe Pierre-Mathieu Paolini, qui se définit comme « un chasseur d’orages », a réussi à immortaliser l’arcus qui a assombri le ciel corse juste avant l’orage meurtrier qui s’est abattu sur l’île, ce jeudi 18 août.

Le photographe de 25 ans, vivant à Ajaccio, a confié au HuffPost son secret pour capturer les orages en photo - « beaucoup de patience et s’y connaître en météo »- et qu’il était conscient de la chance qu’il a eu de pouvoir prendre en photo ce phénomène météo. Une occasion risquant de ne pas se représenter. La ligne orageuse qui s’est formée jeudi n’est pas un phénomène « inédit mais cela faisait longtemps qu’il n’y en avait pas eu un aussi clair sur le territoire », a indiqué à BFMTV Loïc Spadofora, consultant en météorologie.

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L’arcus est décrit comme « un rouleau horizontal dense ayant des bords plus ou moins effilochés » par Météo France. L’institut ajoute qu’il présente « lorsqu’il est étendu », « l’aspect d’un arc sombre et menaçant situé à l’avant de la partie inférieure de certains nuages ». Une puissance et une menace que la photo de Pierre-Mathieu, qui a fait le tour des réseaux sociaux et la Une du Parisien-Aujourd’hui en France ce vendredi, parvient à retranscrire.

L’impression que l’arcus va « tout avaler sur son passage »

« Elle a été prise aux Sanguinaires avant l’arrivée de la pluie et du vent tempétueux », raconte le jeune homme. Pour prendre le cliché, le photographe, qui suit les modèles météo de près, s’est rendu à la pointe de la Parata avec son mentor en photographie. « À 7 h 30 l’orage est à moins de 10 km de nous et accélère au radar en formant un Bow echo (l’autre nom de l’arcus, ndlr) et là, on comprend tout de suite que ça va passer très rapidement et que ça devrait être violent », détaille-t-il.

C’est à 7 h 45, que Pierre-Mathieu Paolini capture la photo l’arcus qui « donne cette impression de vouloir tout avaler sur son passage ». Devant le jeune homme, la mer « commence à se soulever et à s’agiter en moins de 10 secondes ». « L’île Mezzu Mare se fait engloutir dans ce puissant nuage noir et les embruns de la mer montaient jusqu’au phare tellement le vent était violent », se souvient Pierre-Mathieu Paolini qui a commencé à prendre les orages en photo en 2014.

Témoin en première ligne de la violence de l’orage, qui a fait a au moins cinq morts et provoqué des coupures d’électricité, le jeune homme et son accompagnateur ont été contraints de se jeter « accroupi au sol derrière la voiture afin de ne pas trop être exposés aux fortes rafales de vent ». Car alors qu’ils étaient sortis de leur voiture pour prendre des photos, « on s’est rendu compte qu’on ne pouvait plus ouvrir les portes de la voiture ».

Quand le vent s’est calmé quelques minutes plus tard et qu’ils ont pu accéder à l’intérieur de la voiture « tout était sombre », et c’était « très compliqué de conduire ». Face au chaos autour d’eux, ils ont eu « l’impression d’être dans un cyclone ». Heureusement pour eux, « pas de dégât ».

Contacté par plusieurs médias après la publication de sa photo sur sa page Facebook, Pierre-Mathieu dit sa « fierté de voir (son) travail récompensé ». D’autant plus qu’il s’agissait d’« une première », pour le jeune homme qui a publié ce vendredi une photo d’un orage prise dans la nuit du golfe d’Ajaccio.

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À voir également sur Le HuffPost : De la Corse à Marseille, les images des violents orages en Méditerranée

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