Orthographe : écrit-on “que l’on voie” ou “que l’on voit” ?
“Il faut que l’on se voie bientôt”, mais “on se voit bientôt”. Ces deux phrases sont justes. Mais alors, pourquoi n’écrit-on pas le verbe “voir” de la même façon ? Eh bien, c’est encore la faute des subtilités de la langue française, et plus précisément des homophones, ces mots qui se prononcent de manière identique mais s’orthographient différemment. Ici, il convient de distinguer le bon mode de conjugaison : l’indicatif présent, ou le subjonctif présent. C’est ce dernier qui pose souvent problème, et amène à faire des fautes d’orthographe : car à l’oral, impossible de différencier “voit” et “voie”. Après vous avoir expliqué les règles d’orthographe pour “une demi-heure”, “avoir affaire à” ou encore “tout à l’heure”, Femme Actuelle vous propose à nouveau de faire un (grand) retour en arrière jusqu’à vos cours de français de CM2 sur l’usage du subjonctif.
Comme le rappelle le Bescherelle, le subjonctif s’emploie “après des verbes exprimant la volonté, le souhait, un sentiment, une possibilité”, et donc une action qui n’est pas certaine de se produire. À l’inverse, l’indicatif présent exprime justement une action qui est en train de se dérouler. Aussi, il convient de noter que le subjonctif s’utilise automatiquement après certaines conjonctions de subordination : afin que, avant que, bien que, pour que, quoique, sans que, etc. Dans la phrase “Afin qu’il voie mieux, l’opticien lui propose de changer de lunettes”, ces deux conditions sont remplies : on retrouve la locution “afin que”, (...)
