Faut-il écrire "en tout cas" ou "en tous cas" ? La règle d'orthographe expliquée pour ne plus se tromper

"En tout cas, nous nous retrouverons ce soir !", "Mais en tous cas, je suis très heureuse." Voici encore un exemple de la subtilité de la langue française. Si à l'oral nous ne notons pas de différence, à l'écrit, nous trouvons souvent cette expression orthographiée d'une manière ou d'une autre : l'une utilisant "tout", l'autre "tous". Dans des textes plus anciens - on pense notamment à Proust ou Rousseau - on note que l'expression s'habille généralement d'un S. Mais alors, les deux versions sont-elles correctes ou faut-il n'en n'employer qu'une seule ? Dans un article, Le Figaro Langue française rappelle que le mot "cas" vient du latin "casus", qui signifie "chute, circonstance, hasard". Dès le début du XVe siècle, le Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNRTL) atteste que l'expression "en tout cas" désigne "quoi qu'il arrive, de toute façon". Du côté de l'Académie française, on apprend simplement qu'un "en-tout-cas" représente une "ombrelle de grande dimension, qui peut servir de parapluie". Et si l'on en croit les linguistes, les deux orthographes seraient désormais acceptées. Les deux se valent-elles donc ? Pas tout à fait.

Aujourd'hui, le Larousse semble être l'unique dictionnaire à mentionner les deux graphies, tout en donnant priorité à la version au singulier. De son côté, Le Robert n'accepte que celle-ci. Pourtant, certains experts de la langue française expliquent que les deux expressions sont employables, selon les situations. Dans son livre Madame l'orthophoniste (...)

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