Orthographe : doit-on écrire "pas de souci" ou "pas de soucis" ?

"Je suis vraiment désolée d'avoir annulé notre rendez-vous hier...", "Il n'y a pas de souci(s) !" À l'oral comme à l'écrit, il est encore difficile de savoir orthographier correctement cette expression. S'il est impossible de repérer la différence lorsqu'elle est dite à voix haute, quelle est la bonne manière de l'écrire ? Comme l'indique l'experte Sandrine Campese, interrogée par le Projet Voltaire, un sans-souci est une personne qui ne s'inquiète de rien, qui est insouciante. Depuis certaines rectifications orthographiques, datant des années 1990, il est possible de l'inscrire au pluriel : des sans-soucis. Cependant, Sandrine Campese précise tout de même que "ce nom est traditionnellement invariable". Une petite précision qui pourrait nous aiguiller quant à la manière d'orthographier "pas de souci(s)".

Dans l'onglet Dire / Ne pas dire de son site internet, l'Académie française explique que cette formule - issue à l'origine de la phrase complète "il n'y a pas de souci" - est en réalité impropre. "Souci étant pris à tort pour 'difficulté', 'objection'", est-il indiqué... Utiliser l'expression "pas de souci(s)" serait donc malvenu ? C'est bien possible, puisque l'Académie recommande à la place d'user de locutions telles que "cela ne pose pas de difficulté", "cela ne fait aucune difficulté", ou bien "ne vous inquiétez pas", "rassurez-vous".

Mais si nous savons désormais qu'il vaut mieux éviter cette formulation, qu'en est-il de son orthographe ? Sur son site, l'Académie française (...)

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