Ouigo - "On dirait des wagons à bestiaux", "Ce sont des porcheries ambulantes", "Un cafard m'est tombé dessus dans un Ouigo" : les usagers ne supportent plus ces trains low-cost de la SNCF

"Un modèle low-cost à bout de souffle." C'est en tout cas ce que dénoncent les trois syndicats de la compagnie ferroviaire Ouigo. "Ces trois derniers mois, les TGV Ouigo ont accumulé plus d’incidents, d’allégements et de suppressions de trains que sur les deux dernières années, tous axes confondus", écrit l’intersyndicale dans un communiqué publié au début du mois de janvier.

Les syndicats décrivent les trains comme des "épaves" souffrant de "défaillances de matériels, de retards, de cafards et de punaises". Ils mettent également en avant des toilettes trop souvent condamnées et une dégradation des rames liée au vieillissement du parc. Et les syndicats ne sont pas les seuls à râler. Les cheminots, eux aussi, réclament la remise en état du matériel roulant. Les usagers, eux, sont usés, et le font bien savoir.

"Ouigo, c'est le ghetto en fait ??? Il y avait un cafard sur mon siège"

"Horrible ces trains, plus jamais. Aucun confort, on dirait des wagons à bestiaux", lance un usager sur Facebook. "Ce sont des porcheries ambulantes. Entre les WC sans eau avec de la pisse partout (quand c’est pas pire), des emballages de nourriture jetés, c’est pas Versailles...", peut-on également lire sur X. "Dans un Ouigo, un beau cafard se baladait sur le siège devant moi", assure un autre usager. Et, effectivement, des photos de cafards (ou autres drôles de petites bêtes), on en a vu passer par dizaine sur les réseaux sociaux.

"Ouigo, c'est le ghetto en fait ??? Il y avait un cafard sur mon siège et je ne l'avais pas vu. Je déteste ça, j'ai la phobie de ces trucs dégueulasses. On va vite reprendre les trains SNCF classiques. Je suis dégoutée", confiait une jeune femme sur X, il y a quelque temps. Les choses n'ont pas changé. "Un cafard m'est tombé dessus dans un Ouigo quand je rentrais de Paris." Sur les réseaux sociaux, les commentaires sont les mêmes depuis 2018, au moins.

Et les toilettes, on en parle ? "Je viens d'aller aux toilettes dans un Ouigo. Si tu ne sens rien, c'est une certitude : tu as le Covid", ironise un internaute sur X. "Je pense qu'il n'existe pas de pire odeur que celle des toilettes d'un Ouigo", assure un autre. "Je me suis retrouvée enfermée dans les toilettes du Ouigo car celles-ci n'avaient pas de poignée", raconte également une jeune femme. "Dis-donc Ouigo, faire payer 180€ un billet alors qu'aucun toilette ne fonctionne, c'est normal ?" Des soucis comme ceux-là, on en découvre à la pelle lorsque l'on prend le temps de fouiller sur Facebook, X et même TikTok.

Des discussions en cours, selon la SNCF

Auprès de BFMTV, la direction de SNCF Voyageurs assure que "la sécurité des voyageurs et des agents est une priorité absolue chez Ouigo comme pour tous les trains de SNCF Voyageurs. Jamais aucun risque n’a été ou n’est pris en la matière. Les rames Ouigo bénéficient d’un important renouvellement (le plus important depuis son lancement en 2013), qui commence à se déployer dès ce début d’année, avec une flotte à la fois plus grande et plus moderne." Et sur le reste ? La SNCF assure que "les échanges sont en cours avec les organisations syndicales et nous faisons toute confiance au dialogue social".

Face à ce nouveau débat, certains usagers tentent tout de même de prendre la défense du groupe ferroviaire. "Ce n'est pas la SNCF le problème, mais les gens qui montent dans les trains et leur comportement dégueulasse", lance une jeune femme sur X. "Le manque de civisme tue ce pays", scande un autre sur le réseau social. "Si les gens sont dégueulasses, que peut faire la SNCF ?" Affaire à suivre.