Le papier peint fait décoller les murs

En panorama ou dominotés, sur du papyrus ou du papier japonais... zoom sur le génie français.

En panorama ou dominotés, sur du papyrus ou du papier japonais… zoom sur le génie français.e papier peint a le pouvoir magique de transformer un mur en fenêtre », assure Cécile Figuette, fondatrice de la maison Bien fait. Ses panoramas exotiques ou cinétiques, ses dégradés de couleurs façon « plein ciel » s’envolent dans le monde entier. En 2014, précise cette ancienne des Beaux-Arts, personne ne s’y intéressait : il était trop connoté « monuments historiques ». Aujourd’hui, il est partout, théâtralise les intérieurs, les boutiques et les hôtels. Son usage a été totalement revisité. Qu’il tapisse intégralement une petite pièce – entrée, bureau ou placard – pour un effet de surprise, s’affiche en panorama à la façon d’une grande peinture ou s’utilise en touches pour sculpter l’espace et la lumière comme le ferait un architecte, le papier peint propose de nouveaux jeux décoratifs. Une alternative sophistiquée et chaleureuse à la peinture, avec une histoire, un patrimoine. A l’instar des 130 000 dessins de la manufacture Zuber, près de Mulhouse, quand le musée des Arts décoratifs, à Paris, en compte près de 400 000.

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En 1805, Jean Zuber invente le papier peint panoramique – format paysage – et lance une véritable mode. « Nos papiers peints sont édités à l’ancienne, avec les mêmes techniques qu’au XVIIIe siècle, note Guillaume Trégouet, DG de Zuber, qui le remet au goût du jour deux cents ans plus tard. Les deux best-sellers panoramiques, Hindoustan et Eldorado, sont posés de Moscou à Los Angeles. Créant de nouveaux motifs et brevets, la manufacture n’a cessé de poursuivre l’aventure. En 2018, elle dévoile(...)


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