Papillomavirus : pourquoi les garçons sont aussi concernés par la vaccination

En France, 6.400 nouveaux cas de cancers sont chaque année attribuables au papillomavirus humain (HPV), parmi lesquels 100% des cancers du col de l’utérus. Et dans le monde, "le virus est responsable de l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente", rappelle le Pr Badoual, experte du virus auprès de l’OMS et fondatrice du site toutsavoir-HPV.org. Pourquoi ? Parce qu’il est petit, résistant, multiple (plus de 150 sous-types) et très contagieux : absent du sperme et du sang, il est en revanche très présent dans de nombreux tissus de notre organisme, notamment les muqueuses génitales, anales et même oropharyngées. Autrement dit, il peut se transmettre en cas de préliminaires sans pénétration ou de sexe oral, et en partie aussi en présence de préservatif, dès lors qu’on le retrouve sur la peau non couverte. Enfin, des scientifiques s’interrogent actuellement sur l’éventuel rôle contaminant des objets sexuels.

Dans plus de 80 % des cas, heureusement, le virus est spontanément éliminé par l’organisme et l’infection s’en trouve, du même coup, guérie. Mais s’il persiste, il peut provoquer soit des lésions bénignes, comme des verrues sur la peau ou des condylomes et papillomes (tumeurs) sur les muqueuses génitales, soit malignes. En effet, douze HPV sont considérés à haut risque et peuvent entraîner des cancers. C’est notamment le cas du HPV 16, responsable de plus de 80 % des cancers du col de l’utérus chez les femmes, mais également de 70 % des cancers de l’anus et de 30 à (...)

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