Parrainage de proximité, quand des bénévoles s'occupent d'enfants ou d'adultes en difficulté. Témoignages
Jardinage, promenade, soutien scolaire, repas en famille... Chaque année, près de 3000 parents deviennent parrains et marraines d'enfants, d'adolescents en difficultés, quelques heures ou quelques jours par mois. Un soutien affectif, éducatif parfois, une ouverture sociale et culturelle et d'abord un moyen de rompre l'isolement de ses jeunes en souffrance. Pour cette relation à trois - parents, enfant, parrains - , les attentes du filleul sont primordiales et permettent de bâtir un projet adapté. Destiné à l'origine uniquement aux jeunes âgés de 2 à 21 ans placés en foyer ou issus de familles en difficultés (75% de familles monoparentales), le dispositif s'ouvre désormais à d'autres publics fragiles, tels les personnes en situation de handicap et les seniors. Pour Adrien Taquet, le secrétaire d’État à la protection de l'enfance, il était indispensable de développer ce type d’accompagnement encore trop méconnu. Dans le cadre de la stratégie gouvernementale de prévention et de protection de l'enfance, il avait fixé l'objectif à 10 000 parrainages d'ici 2022 sur tout le territoire. Marlène est l'une de ces marraines. Sa filleule, Nathalie, 55 ans, est résidente d'un foyer pour adultes handicapés à Grenay (62). "Avant, elle restait souvent seule les week-ends, alors que d'autres pensionnaires partaient en famille. Aujourd'hui, je viens la chercher pour qu'elle passe du temps avec nous. Nous organisons des sorties mais ce que Nathalie préfère c'est rester à la maison et cocooner", (...)