Partage(s) - Camille, 41 ans, est asexuelle : « Les rapports étaient des moments désagréables, une corvée quotidienne »

Camille se définit comme asexuelle hétéro-romantique. Elle tombe amoureuse d’hommes sans pour autant être sexuellement attirée par eux.

De la primaire à la terminale, mes camarades de classe m'appelaient « la gouine ». Je n'étais pas coquette et je n'étais, en apparence, pas attirée par les garçons. Ils sont trop forts, les camarades : sans connaître grand-chose de moi, ils avaient déjà bien compris (même avant moi), que je n'étais pas hétérosexuelle. Ils se trompaient juste de case.

J’avais peu d’amis à l’époque, les seules personnes avec lesquelles je m’entendais étaient homos. Ça explique sans doute cette pression que j’ai ressentie pour me conformer à la norme.

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« Les premiers baisers étaient catastrophiques »

Le bac en poche, après de longues années toujours mal intégrée parmi mes camarades, j'ai décidé de changer d'image. J'ai fait beaucoup d'efforts pour ressembler à une « vraie femme ». Je me suis maquillée, j'ai porté des talons et j'ai essayé de sortir avec des garçons.

Les premiers baisers étaient catastrophiques. J'avais beau me sentir amoureuse, je trouvais ça si dégoûtant que je me sauvais en courant. Petit à petit, j'ai appris à surmonter ma répugnance et ma peur.

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