La Pause Simone de l’été par Stéphanie Loire : Peut-on être féministe et défendre le pire ?

Salut, je m’appelle Stéphanie Loire, je suis journaliste et auteure. On se retrouve régulièrement ici l’été pour soulever des questions qui nous concernent. Puisque l’été n’est pas seulement dédié au farniente, j’ai décidé de profiter de la légèreté de cette période estivale pour interroger un sujet sérieux. En entendant avocates prendre la parole dans les médias sur les nombreuses affaires de violences faites aux femmes, je me suis souvent demandée comment il était possible de conjuguer féminisme et défense du pire ?

J’ai préparé un thé glacé pour soumettre mes questions brûlantes à maître Dorothée Bisaccia Bernstein, autour d’une table à l’ombre d’un tilleul. Elle est avocate pénaliste, mère et féministe. Elle a choisi le pénal, un métier où il est question de prison, où l’on joue sa vie. Quand on vient la voir, c’est toujours pour du capital ou du dramatique. Elle intervient dans des dossiers de violences faites aux femmes dans les tribunaux, c’est d’ailleurs l’un des sujets majeurs de son cabinet 7 Bac Avocats composé d’associées exclusivement féminines. Affaire PPDA, Georges Tron, ou Judith Chemla. Elle prête sa voix aux victimes de violences mais aussi aux accusés de ces violences, innocents ou coupables.

Je t’appelle Dorothée, pas Maître, pourtant je devrais. Pour s’adresser à un avocat, on dit “Maître” pour les femmes et pour les hommes. Je t’ai volontairement désigné comme étant avocate, pourtant le titre est toujours masculin ?

Paradoxalement : sans doute pour une bonne (...)

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