La Pause Simone : Peut-on être féministe et fan de faits divers ?

“T’as maté la série documentaire sur l’affaire d’Outreau ? C’est sur Netflix !“ “Non, pas encore, mais j’ai écouté un super épisode de podcast sur une femme découpée en morceaux, faut que je te retrouve le titre…“ “Je veux bien ! Et d’ailleurs t’en as pensé quoi du dernier L’Heure du Crime ?“ Ça, c’est un extrait typique de conversation entre mes potes, mais c’est aussi le genre de choses qu’on peut se dire, au calme, avec ma mère. Et nous ne sommes pas les seules ! J’ai remarqué que de nombreuses femmes de mon entourage avaient une véritable passion pour les contenus traitant de faits divers glauquissimes. Ma copine Daisy, par exemple, m’a confié ceci : “Les podcasts et autres documentaires sur les faits divers prennent énormément de place dans ma vie. Je sais que c'est complètement dingue par rapport à mon féminisme, surtout lorsque j'écoute les avocats des accusés, ça peut me mettre très en colère… ou la manière dont on n’a pas pris au sérieux les victimes, pas fait d'enquête…“. Personnellement, ce n’est pas vraiment mon truc. Travaillant très régulièrement sur les violences sexistes et sexuelles, j’essaie de me préserver un peu quand vient le soir, en choisissant de regarder Mariés au premier regard plutôt que Trucidés dans un hangar. Cela étant précisé, je me suis demandé pourquoi autant de femmes nourrissaient une fascination envers ces histoires vraies. J’en ai discuté avec Cyrielle Adam et Marion Garnier, journalistes-réalisatrices spécialisées en faits divers et co-autrices (...)

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